« Le Fils de Dieu nous a appris à prier, c'est ce que nous appelons l'Oraison Dominicale... Or dans cette oraison c'est toute l'Eglise qui prie ; et lorsque chaque fidèle en particulier la prononce, il le fait comme revêtu de la personne de toute l'Eglise, et comme parlant au nom de tous les autres fidèles, avec lesquels il ne fait qu'un seul homme, un seul corps de Jésus-Christ. Il n'appelle pas Dieu son Père, mais notre Père ; il ne demande pas son pain, mais notre pain et tous nos besoins communs ; il ne se considère pas seul, mais uni à toute l'Eglise et à tous les fidèles répandus par tout le monde, quand il demande ensuite la rémission des péchés, l'éloignement ou la victoire des tentations et de toutes sortes de maux. Comme cette oraison est le modèle et le précis de toutes les autres, elle nous apprend que nous ne devons pas paraître devant Dieu seuls et séparément, mais dans la sainte société de tous ses autres enfants, qui nous donneront du prix et de la dignité, du zèle et de l'ardeur par leur assistance spirituelle, et en communiquant à chacun de nous tout ce qu'ils ont tous ensemble de foi et de religion, d'amour et de désir pour l'éternité... La compagnie des Anges et de tous les Saints qui mêlent leurs prières aux nôtres, nous donne du courage et de la confiance, lors principalement que nous considérons que cette grande et sainte société est le corps de Jésus-Christ, est Jésus-Christ même, qui prie pour nous et en nous. » Ante omnia pacis doctor atque unitatis magister singulatim noluit, et privatim precem fieri, ut quis, cum precatur, non pro se tantum precetur. Non enim dicimus Pater meus qui in coelis es : nec, Panem meum da mihi hodie. Nec dimitti sibi tantum unusquisque delicta postulat, aut ut in tentationem non inducatur, atque a malo liberetur, pro se solo rogat. Publica est nobis et communis oratio ; et quando oramus, non pro uno, sed pro populo tuo oramus, quia totus populus unum sumus.P. Louis Thomassin, O.F. (1619-1695), Traité de l'office divin pour les ecclésiastiques et les laïques (1ere P., ch. XVI, IX), A Paris, Chez François Muguet, 1686. |
Dimanche 5 juillet 2015 : 09h00 Départ en avion de l'Aéroport de Rome/Fiumicino pour Quito (Équateur) 15h00 Arrivée à l’Aéroport international « Mariscal Sucre » de Quito (22h heure française) Cérémonie de bienvenue L'Airbus A330 d'Alitalia du Pape François a atterri à 14h45 locales sur la piste de l'aéroport international Mariscal Sucre de Quito, la capitale équatorienne, première étape de son voyage apsotolique en Amérique Latine. A sa descente de l'avion, le Pape a été accueilli par le président Rafael Correa dans une chaleureuse accolade. Des enfants en tenue traditionnelle, agitant des drapeaux du Saint-Siège et de l'Equateur se tenaient de part et d'autre du tapis rouge déroulé jusqu'au pavillon présidentiel. Le Pape a pris le temps de les saluer et les bénir. « Tous les cœurs des Equatoriens débordent de joie en vous accueillant » a souligné le président Correa, « L'Equateur aime la vie, notre pays protège la vie depuis la conception », a-t-il rappelé, et notre pays est le seul dans le monde à avoir inscrit le droit de la nature dans sa Constitution ». Le chef de l'Etat équatorien n'a pas hésité à paraphraser la présidente brésilienne Dilma Roussef, expliquant que "le Pape est argentin, Dieu est Brésilien", mais a ajouté "le paradis est Equatorien ! " après avoir rappelé la richesse patrimoniale de son pays. Rafael Correa a aussi eu des accents plus politiques, insistant sur les injustices économiques et sociales en Amérique Latine qui sont la cause de systèmes pervers, rendant hommage au passage à la récente encyclique du Saint-Père Laudato Si dont il a cité des passages, dénonçant notamment les ravages de la mondialisation, qui dévastent certains pays. Le chef de l'Etat équatorien a aussi fait allusion à la figure de Mgr Oscar Romero, récemment béatifié, et apôtre de la justice sociale. « Bienvenue dans votre maison Saint-Père ! » a t-il conclu. Trouver dans l'Evangile les clés pour affronter les défis « Je rends grâce à Dieu de m’avoir permis de retourner en Amérique Latine et d'être aujourd'hui ici avec vous, dans cette belle terre de l'Équateur » a souligné le Pape dans son discours, qui a remercié le Président équatorien, se tournant vers lui et lui lançant : « Vous m'avez trop cité ! ». « J'ai visité l'Équateur à diverses occasions pour des raisons pastorales ; de même aujourd'hui, je viens comme témoin de la miséricorde de Dieu et de la foi en Jésus-Christ » a souligné le Pape. Le Souverain Pontife a rendu hommage au peuple équatorien « qui se tient debout avec humilité », et rappelé la dette qui frappe de nombreux pays du continent Latino-Américain. « Aujourd’hui, nous aussi nous pouvons trouver dans l'Évangile les clés qui nous permettent d'affronter les défis actuels, a poursuivi le Pape, en mettant en valeur les différences, en promouvant le dialogue et la participation sans exclusions, pour que les réussites dans le progrès et dans le développement qu’on est en train d’obtenir garantissent un meilleur avenir pour tous » a également assuré le Saint-Père dans ce qui peut être lu comme une allusion aux tensions politiques récentes dans le pays. « Pour cela, Monsieur le Président, vous pourrez toujours compter sur l'engagement et la collaboration de l'Église » a t-il ajouté. Le Pape François a également eu des formules plus poétiques, en rappelant à son tour les richesses naturelles de l'Equateur : « D’ici je veux embrasser l'Équateur tout entier. Que depuis le sommet du Chimborazo, jusqu'aux côtes du Pacifique ; que depuis la forêt amazonienne, jusqu'aux Îles Galápagos, vous ne perdiez jamais la capacité de rendre grâce à Dieu pour ce qu'il a fait et fait pour vous, la capacité de protéger ce qui est petit et ce qui est simple, de prendre soin de vos enfants et des personnes âgées qui sont la mémoire de notre peuple » a t-il précisé. « Que le Cœur Sacré de Jésus et le Cœur Immaculé de Marie, à qui l’Equateur a été consacré, répandent sur vous leur grâce et bénédiction » a conclu le Saint-Père, très applaudi, qui a tenu à préciser avec malice : « Oui, l'Equateur c'est le paradis ! ». Après avoir salué les personnalités présentes à l'aéroport, le Pape est monté dans une petite Fiat non blindée afin de rejoindre la nonciature apostolique, où il logera durant cette étape équatorienne. Source : Radio Vatican. Texte intégral du discours du Pape François traduit en français sur notre blog. |