« Il n'est rien qui, tout à la fois, me charme et m'effraie davantage que de parler des gloires de la Vierge Mère. Car, pour passer sous silence l'impossibilité où l'on se trouve d'exprimer le privilège de ses mérites et sa prérogative unique, tous, comme il convient, ont pour Marie une dévotion si ardente, un tel culte, une telle estime, qu'en dépit des efforts de tous, il n'est rien qu'on dise de son indicible gloire qui, par le fait même qu'on a pu le dire, satisfasse pleinement les auditeurs et réponde à leur attente... Qu'on ne parle plus de votre miséricorde, ô bienheureuse Vierge, s'il est un seul homme qui se rappelle vous avoir invoqué en vain dans ses besoins. Nous, vos petits serviteurs, nous vous félicitons de vos autres vertus, mais nous nous félicitons nous-mêmes de votre miséricorde. Nous louons votre virginité, nous admirons votre humilité, mais, pour les malheureux que nous sommes, votre miséricorde a plus douce saveur, plus précieuse valeur, elle revient plus souvent à notre mémoire, plus fréquemment dans nos invocations. C'est elle qui obtint la régénération du monde, le salut de tous. II est, en effet, évident que la sollicitude de Marie s'étendait au genre humain tout entier, lorsque l'ange lui dit : « Ne craignez pas, Marie, vous avez trouvé grâce (Luc, 1, 30), la grâce que vous attendiez. » Qui donc, ô Vierge bénie, pourra mesurer la longueur et la largeur, la hauteur et la profondeur de votre miséricorde ? Car, par sa longueur, votre miséricorde atteint jusqu'au dernier jour tous ceux qui l'invoquent ; par sa largeur, elle recouvre toute la surface du globe et remplit la terre ; par sa hauteur, elle contribue à la restauration de la cité céleste ; par sa profondeur, elle obtient la rédemption de ceux qui sont assis dans les ténèbres et dans l'ombre de la mort (Luc, I, 79). Par vous, en effet, le ciel est peuplé, l'enfer vidé, la céleste Jérusalem relevée de ses ruines, la vie rendue aux malheureux qui l'avaient perdus. C'est ainsi que votre toute-puissante et très miséricordieuse charité se montre aussi magnifique dans sa compassion que dans son pouvoir secourable. » St Bernard, Sermon pour l'Assomption, in R.P. Pierre Aubron s.j., "L'Oeuvre mariale de saint Bernard", Les Cahiers de la Vierge n°13-14 mars 1936, Editions du Cerf, Juvisy, 1936. |
Interventions du Saint-Père et vidéos KTO mis en ligne dès que disponibles
7h45 Départ en hélicoptère de l’héliport du Vatican 8h45 Atterrissage à l’héliport de l'Université du Molise à Campobasso 9h00 Rencontre avec le monde du travail et de l'industrie dans l’Aula Magna de l’Université du Molise Discours du Saint-Père 10h30 Messe à l'ancien stade Romagnoli à Campobasso Homélie du Saint-Père 12h30 Salut à un groupe de malades dans la cathédrale de Campobasso 13h00 Déjeuner avec les pauvres assistés par la Caritas à la « Casa degli Angeli » de Campobasso 14h30 Transfert en hélicoptère au sanctuaire marial de Castelpetroso, où l’on vénère Notre-Dame des Douleurs, patronne de la région 15h15 Rencontre avec les jeunes du diocèse des Abruzzes et du Molise sur l'esplanade du sanctuaire Discours du Saint-Père 16h00 Transfert en voiture à Isernia 16h30 Rencontre avec les détenus de la prison d'Isernia 17h45 Salut des malades dans la cathédrale d'Isernia 18h15 Rencontre avec la population et ouverture de l'Année jubilaire célestine place de la cathédrale d'Isernia (ville natale du Pape Célestin V) - L'Année jubilaire a été promulguée par les évêques des Abruzzes et du Molise à l’occasion du 8ème centenaire de la naissance de ce Pape du XIIIe siècle (1215-2015). Discours du Saint-Père 19h30 Départ en hélicoptère de la caserne des pompiers d'Isernia 20h15 Arrivée au Vatican |
Un pacte pour le travail : c’est le souhait exprimé par le Pape François lors de son premier rendez-vous à Campobasso, chef-lieu de la région du Molise, dans le centre-sud de l’Italie. Lors d’une rencontre avec le monde du travail au sein de l’université régionale, il s’est adressé aux travailleurs et aux entrepreneurs de cette région pour leur exprimer sa proximité par rapport « au drame du chômage ». « Tant de postes de travail pourraient être récupérés grâce à une stratégie mise en place avec les autorités nationales qui sache cueillir les opportunités offertes par les normes nationales et européennes. » Et d’encourager son public à aller de l’avant. « C’est un des plus grands défis de notre époque : se convertir à un développement qui sache respecter la création ». Le Pape François a ainsi résumé l’importance qu’il y avait à promouvoir la formation des jeunes afin de « répondre aux nouvelles questions complexes que la crise économique actuelle pose, sur le plan local, national et international ». Autre défi du monde du travail : « concilier le temps de travail avec le temps passé avec la famille ». « C’est un point qui permet de discerner, d’évaluer la qualité humaine du système économique dans lequel nous nous trouvons » a-t-il ajouté. Le Pape en profite pour revenir sur le thème du travail dominical, « qui n’intéresse pas seulement les croyants mais qui intéresse tout le monde comme choix éthique ». « Le dimanche sans travail affirme que l’économie n’a pas la priorité sur l’humain, sur la gratuité et sur les relations non commerciales, sur les relations familiales et amicales, et, pour les croyants, sur la relation avec Dieu et avec la communauté ». Et de poser cette question : « travailler le dimanche est-ce une vraie liberté ? ». Source : Radio Vatican. Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican. |
« Il est nécessaire de mettre la dignité de la personne humaine au centre de chaque perspective et de chaque action ». Le Pape François, lors de la Messe célébrée dans le stade de Campobasso, capitale du Molise, est revenu dans son homélie sur les deux dimensions de l’Église : « peuple qui sert Dieu et peuple qui vit dans la liberté donnée par Lui ». Dans sa réflexion livrée aux 21.000 fidèles réunis dans le stade, le Pape explique la dimension de la charité inhérente à l’Église et à ses membres. S’il est une dimension existentielle de l’Église, c’est bien celle de la charité. Et il y en a besoin « dans les situations de précarité matérielle et spirituelle, spécialement celles liées au chômage ». Après s’être adressé au monde du travail un peu plus tôt dans la matinée, le Pape a insisté sur la « responsabilité des institutions, du monde de l’entreprise et de la finance » dans ce domaine. La dignité de la personne humaine doit être au centre a-t-il affirmé. « Les autres intérêts, même s'ils sont légitimes, sont secondaires car la personne humaine a été créée à l’image de Dieu. » Au niveau ecclésial, cette charité pousse l’Église à s’occuper « des situations qui en ont le plus besoin, à être attentionnée envers les petits et les exclus », dans les cadres familial, paroissial et professionnel. « Le témoignage de la charité est la meilleure voie pour l’évangélisation » rappelle le Pape qui explique qu’ainsi, « la communauté chrétienne cherche à diffuser dans la société ce supplément d’âme qui permet de regarder au-delà et d’espérer ». L’autre dimension de l’Église, est celle de la liberté que Dieu lui a donnée, liberté qui la libère « du péché, de l’égoïsme dans toutes ses formes ; la liberté de se donner et de le faire avec joie ». Et d’exhorter les fidèles à « se servir les uns les autres », car ainsi, « le Seigneur nous libère de l’ambition et des rivalités qui minent l’unité de la communion. Il nous libère aussi de la méfiance et de la tristesse », si « dangereuse » car elle nous abat complètement. C’est donc une invitation à la joie que le Pape a livré malgré les épreuves. Source : Radio Vatican. Texte intégral de l'homélie en italien sur le site internet du Vatican. |
Après une rencontre avec le monde du travail et de l’industrie, à Campobasso, et la Messe célébrée dans le stade de la ville, le Saint-Père rencontrait cet après-midi les jeunes du Molise et des Abruzzes, au sanctuaire marial de Castelpetroso, où l’on vénère Notre Dame des Douleurs, patronne de la région. A son arrivée, le Pape s’est recueilli en prière à l’intérieur du sanctuaire, là où en 1888, la Vierge Marie apparut à deux jeunes filles, Fabiana et Serafina. Après avoir écouté les mots de bienvenue de Mgr Santoro, évêque d’Avezzano, et délégué pour la pastorale des jeunes du diocèse, ainsi que le témoignage de Sara, jeune étudiante de 29 ans, porte-parole d’une jeunesse éprouvée, en butte au chômage et à la précarité, mais ouverte à l’espérance, le Pape s’est adressé aux quelque 20.000 jeunes rassemblés sur le parvis du sanctuaire. François a salué leur enthousiasme, leur ouverture, et les a encouragés à écouter leurs aspirations, et à aller à contre-courant des modèles proposés. Cheminer, marcher vers quelque chose n’est pas errer, a souligné le Pape. « La vie n’est pas faite pour qu’on y erre, mais pour cheminer, c’est là votre défi ! » a-t-il lancé aux jeunes. La société contemporaine et sa « culture du provisoire », a affirmé le Pape « n’offre pas un climat favorable pour faire les choix d’une vie stable, bâtie sur le roc de l’amour et de la responsabilité, plutôt que sur le sable de l’émotion du moment ». L’aspiration à l’autonomie individuelle pousse à tout remettre en question, à briser sans hésiter des choix importants, des parcours de vie. Cela entretient la superficialité dans les prises de responsabilités. « Et pourtant, chers jeunes, a continué le Pape, le cœur humain aspire à des choses grandes, à des valeurs importantes (…). L’être humain aspire à aimer et à être aimé ». « La culture du provisoire n’exalte pas notre liberté, a-t-il dit, mais elle nous prive des objectifs les plus vrais et authentiques ». Et le Pape d’interpeller les jeunes : « ne vous laissez pas voler votre désir de construire des choses belles et grandes dans votre vie ! Ne vous contentez pas de petits objectifs ! Visez le bonheur, ayez le courage, le courage de sortir de vous-mêmes, et de jouer votre avenir avec Jésus ». « Seuls, nous ne pouvons le faire, a rappelé le Pape. « Et c’est là qu’intervient l’invitation du Christ : ‘si tu le veux, suis-moi’, pour nous accompagner sur le chemin, non pour nous exploiter ou faire de nous des esclaves ». « C’est seulement avec Jésus, en le priant, et en le suivant, que nous trouvons clarté de vision et force pour aller de l’avant », a ajouté le Pape. « Il ne nous enlève pas notre autonomie ou notre liberté, au contraire. Il fortifie nos fragilités, nous permet d’être vraiment libres, libres de faire le bien, forts pour continuer à le faire, capables de pardonner, et capables de demander pardon ». « Dieu ne se lasse pas de nous pardonner », a continué François. C’est en se confiant à lui, que « vous aurez le courage et l’espérance d’affronter les difficultés dérivant des effets de la crise économique ». « Je ne peux pas ne pas évoquer un problème qui vous touche, vous les jeunes, aujourd’hui », a alors déclaré François, sortant de son texte, évoquant le problème du chômage, qui frappe de plein fouet la jeunesse du Molise. « C’est triste de voir les jeunes qui n’étudient pas, parce qu’ils n’en ont pas les moyens, ou qui ne travaillent pas. C’est le défi que nous devons remporter ensemble ! » a alors lancé le Pape. « Le travail, c’est la dignité. Une génération sans travail, c’est une défaite pour la nation et l’humanité, et nous devons travailler ensemble pour éviter cela, aider les uns et les autres à trouver le chemin de la solidarité ». La solidarité est une parole qui ne plait pas au monde contemporain, a encore affirmé François. « ce n’est pas une insulte, c’est une parole chrétienne ! Vous les jeunes, vous devez être courageux, forts et solidaires ! » a conclu le Pape, avant de prier un Ave Maria, et de demander aux jeunes de prier pour lui. Source : Radio Vatican. Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican. |
Au terme d’une visite de près de dix heures dans la région du Molise, le Pape François est rentré samedi soir au Vatican. C’était la première fois, depuis la deuxième visite de Jean-Paul II en 1993, qu’un Pape visitait cette région, isolée et défavorisée. Cette cinquième visite pastorale du Pape François en Italie, après Lampedusa, Assise. Cagliari et la Calabre a été, comme les précédentes marquée par une grande ferveur de la foule. Selon les organisateurs, près de 200.000 personnes sont venues accueillir le Saint-Père, signe que sa présence était très attendue. Le Pape a conclu sa journée très dense en ouvrant solennellement l’année jubilaire célestine, en hommage à son prédécesseur Célestin V. Cet évènement, promulgué par les évêques des Abruzzes et du Molise vient marquer le huitième centenaire de la naissance du pape Célestin V, un pape qui marqua l’Histoire pour avoir été le premier à renoncer à sa charge, avant Benoît XVI : c’était en 1294. Devant les milliers de fidèles réunis sur le parvis de la cathédrale d'Isernia, le Pape François est revenu sur cette figure singulière, établissant un parallèle avec St François d’Assise, tous deux ayant eu, selon le Pape « un sens très fort de la miséricorde de Dieu ». Pietro del Morrone ( Célestin V) comme François d’Assise, connaissaient bien la société de leur temps, avec ses grandes pauvretés, a rappelé le Pape. Proches des gens, compatissants, ils ne s’en tinrent cependant pas à prodiguer des conseils, mais ils ont été les premiers « à faire le choix d’une vie à contre-courant, à choisir de se confier à la Providence du Père comme témoignage prophétique d’une Paternité et d’une fraternité qui sont le message de l’Évangile du Christ ». François s’est dit touché par leur exemple, celui de deux hommes qui ont senti le besoin pressant de donner au monde la miséricorde de Dieu et le pardon. « Cette miséricorde, l’indulgence, la rémission des fautes, ne sont pas quelque chose de purement dévotionnel, d’intime, une sorte de palliatif spirituel ». Non ! affirme le Pape. « C’est la prophétie d’un monde nouveau, dans lequel les biens de la terre et du travail sont distribués de manière égale, et personne n’est privé du nécessaire ». Voilà, a dit le Saint-Père, le sens même d’une nouvelle citoyenneté, voilà « le sens de cette année jubilaire célestine, pendant laquelle seront grand ouvertes à tous les portes de la miséricorde ». « Ce n’est pas une fuite, ni une évasion de la réalité et de ses problèmes, explique le Pape, c’est la réponse qui vient de l’Évangile : l’amour comme force de purification des consciences, force de renouvellement des rapports sociaux, force de projection pour une économie différente, qui met la personne, le travail et la famille au centre, plutôt que l’argent et le profit ». Ce chemin n’est pas celui du monde, ajoute le Pape. « Nous ne sommes ni des rêveurs, ni des naïfs, nous ne voulons pas créer des oasis hors du monde », affirme-t-il encore. « Mais nous croyons que cette route et la bonne pour tous, c’est la route qui nous rapproche de la justice et de la paix ». Source : Radio Vatican. Texte intégral du discours en italien sur le site internet du Vatican. |
- Veni Sancte Spiritus - Mon Seigneur et mon Dieu - Ô vrai Corps de Jésus |