Au fil des jours ... en 2017





Mercredi 5 avril 2017

Mercredi de la Passion

St Vincent Ferrier, religieux (dominicain)

St Vincent Ferrier, religieux (dominicain)



« celui qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas, n'est pas digne de moi. »
(Mt 10, 38)

« Celui qui n'embrasse pas les sacrifices que je lui demande et qui ne m'imite pas, n'est pas digne de moi. N. Seigneur ne dit pas « la croix », mais « sa croix ». Il n'ordonne pas de prendre une croix quelconque, mais il veut que chacun prenne sa croix personnelle, la croix que Dieu lui a préparée. Il ne veut pas que chacun fasse tels sacrifices qu'il jugera bons, mais ceux-là que Dieu lui demande, ceux qu'il lui impose par les événements, par ses supérieurs légitimes, ceux qu'il lui inspire et que ses représentants dont Il a dit : « Qui vous écoute, m'écoute », approuvent, ceux enfin au sujet desquels Lui-même manifeste par quelque manière, par quelque moyen que ce soit, sa divine volonté... Quiconque ne fait pas tous les sacrifices que Dieu lui demande et n'imite pas de son mieux et à tout instant Jésus, n'est pas digne de Lui. Interrogeons notre conscience. Demandons pardon. Prenons des résolutions pour l'avenir. »

Bx Charles de Foucauld, Commentaire de Saint Matthieu (C. 10), in "Oeuvres spirituelles" V. Lecture du S. Evangile Saint Matthieu, nouvelle cité, Paris, 1989.

Luis de Morales (1509-1586), Le Christ porte sa Croix

Luis de Morales (1509-1586), Le Christ porte sa Croix
Musée National des Beaux-Arts, La Havane



Audience générale de ce mercredi 5 avril 2017


« L’espérance n’est pas un concept ou un sentiment, c’est une personne, le Christ » : le Pape l’a affirmé ce mercredi matin, au cours de l’audience générale hebdomadaire, Place Saint Pierre. Toujours dans le cadre thématique de l’espérance chrétienne, il a centré sa catéchèse sur un passage de la première Epître de Pierre (1 P 3, 8-17), où l’apôtre invite les chrétiens à rendre raison de l’espérance qui est en eux.

Pour le Pape, le secret de cette Epître tient au fait qu’elle « plonge ses racines dans la Pâque », ce mystère que l’Eglise s’apprête à célébrer dans quelques jours. « Saint Pierre nous invite à adorer le Seigneur ressuscité et vivant dans nos cœurs, car c’est là qu’Il a fait sa demeure, depuis notre baptême ». Voilà pourquoi nous sommes appelés à rendre raison de l’espérance qui est en nous, affirme le Souverain Pontife, car cette espérance « n’est pas un concept, ou un sentiment, mais une personne : le Seigneur Jésus vivant et présent en nous et en nos frères (*) ».

Ainsi donc, si le Christ habite en nos cœurs, nous ne devons point le cacher, mais au contraire le laisse se rendre visible, et agir en nous. « Ce serait une espérance faible, celle qui n’aurait pas le courage de sortir et de se faire voir », assure le Pape, pour qui cette espérance doit justement nous inciter à prendre Jésus pour modèle de vie. « Nous devons nous comporter comme Lui », en témoignant « douceur, respect et bienveillance envers notre prochain », et en pardonnant à ceux qui nous ont fait du tort. « Une personne qui n’a pas d’espérance ne réussit pas à pardonner, elle ne réussit pas à donner la consolation du pardon et à avoir la consolation de pardonner ». Et le Pape de prendre un exemple concret : « les mafieux pensent que le mal peut se vaincre avec le mal, c’est pour cela qu’ils cherchent la vengeance et font tant d’autres choses que nous tous savons. Mais ils ne savent pas ce que sont l’humilité, la miséricorde et la douceur. Pourquoi ? Parce que les mafieux n’ont pas d’espérance », a-t-il conclu.

« Quand nous souffrons pour le bien, nous sommes en communion avec le Seigneur qui a accepté de souffrir et d’être mis en croix pour notre salut » a poursuivi le Pape, qui rappelle donc que « chaque fois que nous prenons le parti des petits et des marginaux, que nous répondons au mal en pardonnant et en bénissant, nous resplendissons comme des signes lumineux de l’espérance, et nous devenons des instruments de consolation et de paix selon le cœur de Dieu. »

Source : Radio Vatican (MA).

(*) : confusion récurrente du Pape François en l'emploi des mots et expressions "enfant de Dieu", "fils de Dieu", et "frères". Si "le Seigneur ressuscité" est en effet bien "vivant dans nos cœurs, car c’est là qu’Il a fait sa demeure, depuis notre baptême", c'est qu'il ne l'est pas en tout homme qui n'a pas encore reçu ce sacrement de l'initiation chrétienne ; "le Seigneur Jésus vivant" n'est donc pas "présent" indistinctement "en nos frères", ce mot englobant pour ce Pape tous les êtres humains créés par Dieu, qu'ils se déclarent athées, bouddhistes, musulmans, ou adorateurs de mamon... Cette confusion, mainte fois présente dans ses interventions, surtout lorsqu'il s'agit des pratiquants de l'islam, n'a chez lui rien d'involontaire.

Résumé en français :

« Frères et sœurs, l’Apôtre Pierre nous invite avec force à adorer le Seigneur ressuscité et vivant dans nos cœurs. C’est là qu’il a fait sa demeure depuis notre baptême en nous comblant de son amour et de la plénitude de l’Esprit Saint. Voilà pourquoi nous sommes appelés à rendre raison de l’espérance qui est en nous. Car, notre espérance, c’est le Seigneur vivant et présent en nous et dans nos frères. Ainsi, si le Christ habite dans nos cœurs, nous devons apprendre à nous comporter comme lui, en témoignant d’humilité, de miséricorde, de respect et de bienveillance envers le prochain. Quand nous souffrons pour le bien, nous sommes en communion avec le Seigneur qui a souffert pour notre salut. Aussi, chaque fois que nous prenons le parti des petits et des marginaux, que nous répondons au mal en pardonnant et en bénissant, nous resplendissons comme des signes lumineux de l’espérance et nous devenons des instruments de consolation et de paix selon le cœur de Dieu. »

« Je suis heureux de saluer les pèlerins de langue française, en particulier les jeunes des collèges et des lycées ainsi que les fidèles des paroisses venus de France et de Belgique. Que le Seigneur ressuscité et vivant dans nos cœurs nous aide à être des signes lumineux de l’amour dont Dieu nous a comblés et de l’espérance qui est en nous, auprès de tous, en particulier des petits et des pauvres. Que Dieu vous bénisse ! »

Source : site internet du Vatican.





Antonio Vivaldi (1678-1741) : Concerto pour 2 violoncelles RV 531
Amsterdam Baroque Orchestra - Dir. Ton Koopman
Jonathan Manson & Yo-Yo Ma, violoncelles



Retour à l'agenda