Vidi aquam egredientem de templo, a latere dextro, alleluia: et omnes, ad quos pervenit aqua ista, salvi facti sunt, et dicent, alleluia, alleluia. (Ezechiel 47, 1, 2 & 9) J'ai vu l'eau jaillir du côté droit du Temple, alleluia ; et tous ceux que l'eau a atteints sont sauvés et ils chantent alleluia, alleluia. Confitemini Domino quoniam bonus: Quoniam in saeculum misericordia eius. (Ps 117, 1) Louez le Seigneur car Il est bon, éternel est Son amour. Gloria Patri, et Filio, et Spiritui Sancto: Sicut erat in principio, et nunc, et semper, et in saecula sæculorum. Amen. |
Le Pape François a présidé dimanche matin la Messe de la fête de Pâques, marquant la résurrection du Seigneur. Une cérémonie qui a débuté sous une pluie battante et que le Souverain Pontife a célébré devant une mer de parapluies multicolores. Le Pape était protégé par un dais blanc qui surplombait l'autel dressé sur le parvis de la basilique Saint-Pierre. A l'issue de la Messe, et avant de rejoindre la loggia de la basilique, il a effectué un vaste tour de la place en papamobile afin de saluer les nombreux fidèles présents. Le Souverain Pontife a ensuite prononcé son traditionnel message Urbi et Orbi, à la ville et au monde. Les chrétiens sont à contre-courant d’un monde qui « propose de s’imposer à n’importe quel coût, d’entrer en compétition, de se faire valoir ». Mais les chrétiens, a affirmé le Pape, « par la grâce du Christ mort et ressuscité, sont les germes d’une autre humanité, dans laquelle nous cherchons à vivre au service les uns des autres, à ne pas être arrogants mais disponibles et respectueux ». Une vie « d’humilité, qui comporte l’humiliation », compose le chemin « de la vie et du bonheur » indiqué par Jésus. « Par amour nous », il « s’est dépouillé de sa gloire divine, il s’est vidé de lui-même, il a assumé la forme de serviteur et s’est humilié jusqu’à la mort, et la mort de la croix ». Ainsi, a poursuivi le Souverain Pontife, « au matin de Pâques, avertis par les femmes, Pierre et Jean coururent au tombeau et le trouvèrent ouvert et vide. Alors, ils s’approchèrent et s’“inclinèrent” pour entrer dans le tombeau. Pour entrer dans le mystère, il faut “s’incliner”, s’abaisser. Seul celui qui s’abaisse comprend la glorification de Jésus et peut le suivre sur sa route. » L’orgueil alimente la violence et les guerres, a regretté le Saint-Père. Alors « implorons du Seigneur ressuscité d’avoir l’humble courage du pardon et de la paix. À Jésus victorieux, demandons d’alléger les souffrances de tant de nos frères persécutés à cause de son nom, comme aussi de tous ceux qui pâtissent injustement des conséquences des conflits et des violences actuelles ». L’attention du Pape s’en est alors allée vers tous ces pays déchirés par les conflits, ces régions meurtries par la violence. Il a ainsi demandé la paix « surtout pour la Syrie et l’Irak, pour que cesse le fracas des armes et que se rétablisse la bonne cohabitation entre les différents groupes qui composent ces pays bien-aimés ». François en a appelé à la communauté internationale, pour qu’elle « ne reste pas inerte face à l’immense tragédie humanitaire dans ces pays, et au drame des nombreux réfugiés. » De la Terre Sainte – « que puisse croitre entre Israéliens et Palestiniens la culture de la rencontre, et reprendre le processus de paix » – aux pays d’Afrique comme la Libye, le Nigéria, le Kenya ou la République démocratique du Congo, en passant par le Yémen et l’Ukraine. Pour tous, le Pape a imploré la paix, comme également à « tant d’hommes et de femmes qui sont soumis à de nouvelles et anciennes formes d’esclavage de la part de personnes et d’organisations criminelles » et « aux personnes marginalisées, aux prisonniers, aux pauvres et aux migrants qui sont si souvent rejetés, maltraités et mis au rebut ». Source : Radio Vatican. Texte intégral du Message en français : « Chers frères et sœurs, Joyeuses Pâques ! Jésus Christ est ressuscité ! L’amour a vaincu la haine, la vie a vaincu la mort, la lumière a chassé les ténèbres ! Jésus Christ, par amour pour nous, s’est dépouillé de sa gloire divine ; il s’est vidé de lui-même, il a assumé la forme de serviteur et s’est humilié jusqu’à la mort, et la mort de la croix. Pour cela Dieu l’a exalté et l’a fait Seigneur de l’univers. Jésus est Seigneur ! Par sa mort et sa résurrection Jésus, indique à tous le chemin de la vie et du bonheur : ce chemin est l’humilité, qui comporte l’humiliation. C’est la route qui conduit à la gloire. Seul celui qui s’humilie peut aller vers les “choses d’en-haut”, vers Dieu (cf. Col 3, 1-4). L’orgueilleux regarde “de haut en bas”, l’humble regarde “de bas en haut”. Au matin de Pâques, avertis par les femmes, Pierre et Jean coururent au tombeau et le trouvèrent ouvert et vide. Alors, ils s’approchèrent et s’“inclinèrent” pour entrer dans le tombeau. Pour entrer dans le mystère, il faut “s’incliner”, s’abaisser. Seul celui qui s’abaisse comprend la glorification de Jésus et peut le suivre sur sa route. Le monde propose de s’imposer à n’importe quel coût, d’entrer en compétition, de se faire valoir… Mais les chrétiens, par la grâce du Christ mort et ressuscité, sont les germes d’une autre humanité, dans laquelle nous cherchons à vivre au service les uns des autres, à ne pas être arrogants mais disponibles et respectueux. Cela n’est pas faiblesse, mais force véritable ! Celui qui porte en soi la force de Dieu, son amour et sa justice, n’a pas besoin d’user de violence, mais il parle et agit avec la force de la vérité, de la beauté et de l’amour. Implorons aujourd’hui du Seigneur ressuscité, la grâce de ne pas céder à l’orgueil qui alimente la violence et les guerres, mais d’avoir l’humble courage du pardon et de la paix. À Jésus victorieux demandons d’alléger les souffrances de tant de nos frères persécutés à cause de son nom, comme aussi de tous ceux qui pâtissent injustement des conséquences des conflits et des violences actuelles. Il y en a tant ! Demandons la paix, surtout pour la bien-aimée Syrie et l’Irak, pour que cesse le fracas des armes et que se rétablisse la bonne cohabitation entre les différents groupes qui composent ces pays bien-aimés. Que la communauté internationale ne reste pas inerte face à l’immense tragédie humanitaire dans ces pays, et au drame des nombreux réfugiés. Implorons la paix pour tous les habitants de la Terre Sainte. Que puisse croître entre Israéliens et Palestiniens la culture de la rencontre, et reprendre le processus de paix pour mettre ainsi fin à des années de souffrances et de divisions. Demandons la paix pour la Libye, afin que s’arrête l’absurde effusion de sang en cours, et toute violence barbare, et que tous ceux qui ont à cœur le destin du pays, mettent tout en œuvre pour favoriser la réconciliation et pour édifier une société fraternelle qui respecte la dignité de la personne. Au Yemen également, nous espérons que prévale une volonté commune de pacification, pour le bien de toute la population. En même temps, avec espérance, confions au Seigneur qui est si miséricordieux l’entente obtenue à Lausanne ces jours derniers, afin qu’elle soit un pas définitif vers un monde plus sûr et fraternel. Implorons du Seigneur ressuscité le don de la paix pour le Nigeria, pour le Sud-Soudan et pour différentes régions du Soudan et de la République Démocratique du Congo. Qu’une prière incessante monte de tous les hommes de bonne volonté pour ceux qui ont perdu la vie – tués jeudi dernier à l’Université de Garissa, au Kenya –, pour tous ceux qui ont été enlevés, pour qui a dû abandonner sa maison et ses affections proches. Que la Résurrection du Seigneur apporte de la lumière à l’Ukraine bien-aimée, surtout à tous ceux qui ont subi les violences du conflit des derniers mois. Que le pays puisse retrouver paix et espérance grâce à l’engagement de toutes les parties intéressées. Demandons la paix pour tant d’hommes et de femmes qui sont soumis à de nouvelles et anciennes formes d’esclavage de la part de personnes et d’organisations criminelles. Paix et liberté pour les victimes des trafiquants de drogue, souvent liés aux pouvoirs qui devraient défendre la paix et l’harmonie dans la famille humaine. Et demandons la paix pour ce monde soumis aux trafiquants d’armes, qui gagnent avec le sang des hommes et des femmes. Aux personnes marginalisées, aux prisonniers, aux pauvres et aux migrants qui sont si souvent rejetés, maltraités et mis au rebut ; aux malade et aux personnes qui souffrent ; aux enfants, spécialement à ceux qui subissent violence ; à tous ceux qui aujourd’hui sont dans le deuil ; qu’arrive à tous les hommes et à toutes les femmes de bonne volonté la voix du Seigneur Jésus qui console et qui guérit: « Paix à vous ! » (Lc 24, 36) « Ne craignez pas, je suis ressuscité et je serai toujours avec vous ! » (cf. Missel romain, antienne d’entrée du jour de Pâques). » Source : Site internet du Vatican. Texte original en italien sur le site internet du Vatican. |
« Tout à coup, l'humble habitation s'illumine. Les anges accourent en chantant : « Reine du ciel, réjouissez-vous. Alleluia ! Celui que vous avez mérité d'enfanter, est ressuscité comme il l'avait dit ! » Et déjà le Seigneur Jésus, revêtu de beauté, d'éclat, de gloire, et rayonnant de joie, est auprès d'elle. Marie se prosterne pour l'adorer. Jésus la relève, l'embrasse, la presse sur son Coeur. Le Fils et la Mère prolongent leurs doux et consolants entretiens. Saint Jean est là, ils sont trois à l'heure du triomphe, comme ils étaient trois au Calvaire. Jésus annonce à sa Mère qu'il veut aller consoler Madeleine. « Partez, mon cher Fils, lui dit Marie, car elle a beaucoup d'amour pour vous et votre mort lui a fait verser bien des larmes. » Jésus et Marie font ainsi leur pâque dans les transports de l'amour le plus délicieux. (S. Bonaventure) Jésus m'invite aussi à la pâque de résurrection. Il m'invite à me jeter dans ses bras aujourd'hui, avec une confiance sans bornes. La résurrection a ses grâces spéciales, grâces de joie spirituelle, de sainte espérance, d'action de grâces, de fermeté au service du bon Maître. Le Coeur de Jésus ressuscité tressaille de joie, d'amour pour son Père, de bienveillance et de tendresse pour nous. Je m'unis à ses sentiments. Résolutions - O Marie, faites-moi partager votre sainte allégresse ! O Jésus, faites que je vive vraiment d'une vie ressuscitée, en union avec vous, dans le détachement des choses de la terre et le goût des choses du ciel. Je renouvelle ma résolution de m'unir à vous à chacune de mes actions. » Vénérable Léon Dehon (1843-1925), L'année avec le Sacré-Coeur, Tome I (Dimanche de Pâques), Etablissements Casterman, Tournai - Paris, s.d. (1909). |