Au fil des jours ... en 2014





Dimanche 05 janvier : Epiphanie du Seigneur

(Au nouveau calendrier liturgique, là où le 6 février n'est pas férié, l'Eglise latine reporte la célébration de cette fête au dimanche le plus proche, afin que le plus grand nombre des fidèles puissent la commémorer dignement.)

Ecce Advenit : Introït de la Messe de l'Epiphanie



Capella Gregoriana

Ant. ad Introitum. Malach. 3, 1 ; 1 Par. 29, 12.
Ecce, advénit dominátor Dóminus : et regnum in manu eius et potéstas et impérium.
Voici que vient le Seigneur Maître ; le pouvoir est dans sa main, la puissance et l’empire.

Ps. 71, 1.
Deus, iudícium tuum Regi da : et iustítiam tuam Fílio Regis.
O Dieu, donnez au roi votre jugement et au fils du roi votre justice.

Au calendrier traditionnel : Très saint Nom de Jésus

calendrier liturgique



« Epiphanie du Seigneur ! Solennelle et divine revanche sur l'humiliation et l'effondrement d'un Dieu dans une crèche ! La crèche est le trône de l'abaissement du Verbe ; l'Epiphanie est la proclamation de la gloire du Dieu caché. Aujourd'hui, l'Eglise salue le Roi des rois, et le Dominateur des dominateurs.
[...]

Je vous adore, ô Jésus, Roi des rois, dans la main de qui est déposé la royauté qui doit régir mon âme : et regnum in manu ejus.

Je vous adore, Dieu de Dieu, Lumière de Lumière, qui illumine tout homme, Vous dont la puissance est éternelle, à qui reste soumis tout ce qui doit se soumettre ici-bas : et potestas.

Je vous adore, ô Mortel, Dieu-Roi, qui devez mourir un jour, Vous dont l'empire a pour centre le Calvaire, d'où vous régnerez par le bois sacré : et imperium.

Main de l'Enfant-Dieu, je me rends à votre Domination ; je m'abrite sous l'aile de votre puissance ; je confesse l'empire de votre Croix ; Vous êtes le Dieu béni aux siècles des siècles.

Venez, avancez, régnez, ô Tout-Puissant ! Prenez séjour en la maison de mon âme ; je vous en ouvre, ô Jésus, toutes les avenues. Vous avez tous les droits, tous les pouvoirs ; tous vos ordres, elle les adore, ô Jésus-Christ, Roi et Dieu, Homme qui venez mourir pour dominer. »

Dom Vandeur, Epiphanie du Seigneur, in "Elévations sur la Messe de chaque jour" (Noël, Epiphanie), Editions de Maredsous, 1955.

Epiphanie



Moines et moniales de l'Abbaye bénédictine du Bec Hellouin



Angélus de ce dimanche 05 janvier 2013

(Rappel : l'Epiphanie sera fêtée demain en Italie - jour férié - et une Messe sera célébrée par le Saint-Père à la basilique Saint-Pierre à 10h00)


Au cours de la prière de l’Angélus ce dimanche, le Pape est revenu sur le sens profond de Noël, en reprenant le prologue de l’Evangile de Jean : « Le Verbe s’est fait chair et il a habité parmi nous. (...) Tout le christianisme est contenu dans ces paroles qui n’en finissent pas de nous émerveiller », a souligné François. En s’incarnant, Dieu s’est fait fragile comme nous, il a partagé notre condition humaine, excepté le péché, mais Il a pris sur Lui les nôtres. La naissance de Jésus, a rappelé le Pape, montre que Dieu a voulu s’unir à chaque homme et chaque femme, à chacun de nous, pour nous communiquer sa vie et sa joie.

Dieu nous aime et chemine avec nous

Avec la naissance de Jésus, a poursuivi François, est née une promesse nouvelle, un monde nouveau, mais un monde qui peut aussi être toujours renouvelé. Dieu est en effet toujours présent pour susciter des hommes nouveaux a-t-il souligné, à purifier le monde du péché, et sa présence dans l’histoire auprès de chacun d’entre nous n’a jamais fait défaut.

Le Pape a enfin expliqué que dans le mystère de l’Incarnation se jouait aussi la liberté de l’homme, celle d’accueillir Dieu ou de le rejeter comme le fut Jésus ainsi que le raconte l’Évangile de Jean. Jésus ne cesse pourtant jamais de s’offrir Lui-même et de nous offrir sa grâce salvifique. « Jésus est patient, Il sait attendre, Il attend toujours » a répété François, qui a invité tous les croyants à être des témoins de la joie du message de l’Evangile, de la lumière, de l’Espérance et de l’amour.

Annonce du pèlerinage en Terre Sainte :

« Dans le climat de joie propre à ce temps de Noël, je désire annoncer que du 24 au 26 mai prochain, si Dieu le veut, je me rendrai en pèlerinage en Terre Sainte. Le but principal de ce pèlerinage est de commémorer la rencontre entre le Pape Paul VI et le Patriarche Athenagoras, qui eut lieu exactement il y a 50 ans, le 5 janvier, comme aujourd’hui. Les étapes seront au nombre de trois : Amman, Bethléem et Jérusalem. Trois jours. Au Saint Sépulcre, nous célèbrerons avec le Patriarche de Constantinople, Bartholomée I, une rencontre œcuménique avec tous les représentants des Eglises chrétiennes de Jérusalem. Dès maintenant, je vous demande de prier pour ce pèlerinage, qui sera un pèlerinage de prière. »

Source : Radio Vatican.





Hymne "Jesu, dulcis memoria"
The Cathedral Singers - Dir. Richard Proulx

Cette hymne est attribuée à Saint Bernard de Clairvaux (1090-1153). Sa longueur varie d’un manuscrit à l’autre, et va de 42 à 53 strophes. De fait, elle était divisée en trois parties, et employée dans trois offices différents de la Fête du Nom de Jésus (vêpres, matines, laudes). Le texte figure dans le Romanum Breviarium, le Bréviaire romain de 1908, avec ce découpage en trois parties (tel qu’il est donné ici), selon le site internet www.preces-latinae.org.

Cette fête se célébrait anciennement, dans le temps de Noël, au dimanche entre la Circoncision (1er janvier) et l’Epiphanie (6 janvier), ou faute d'un tel dimanche, le 2 janvier.

1ère partie en 5 strophes (vêpres)
Trad. littérale française : Yves Kéler 13.10.08

Jesu, dulcis memoria,
dans vera cordis gaudia:
sed super mel et omnia
ejus dulcis praesentia.

Nil canitur suavius,
nil auditur jucundius,
nil cogitatur dulcius,
quam Jesus Dei Filius.

Jesu, spes paenitentibus,
quam pius es petentibus!
quam bonus te quaerentibus!
sed quid invenientibus?

Nec lingua valet dicere,
nec littera exprimere:
expertus potest credere,
quid sit Jesum diligere.

Sis, Jesu, nostrum gaudium,
qui es futurum praemium:
sit nostra in te gloria,
per cuncta semper saecula.
Amen.
Doux est le souvenir de Jésus,
Qui donne les vraies joies du cœur,
Mais plus que le miel et toutes choses
Est sa douce présence.

Rien de plus suave n’est chanté,
Rien de plus joyeux n’est écouté,
Rien de plus doux n’est pensé,
Que Jésus, le Fils de Dieu.

Jésus, espoir du pénitent,
Combien doux tu es pour ceux qui te prient !
Combien bon pour ceux qui te cherchent !
Mais que n’es-tu pour ceux qui te trouvent ?

Ni la langue ne veut le dire,
Ni l’écriture l’exprimer ;
Qui l’a éprouvé peut croire
Ce qu’est de choisir Jésus.

Sois, Jésus, notre joie,
Toi qui dois être notre récompense,
Que notre gloire soit en toi
A travers tous les siècles toujours.



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