« La méditation n'est pas uniquement lecture vocale en profondeur, elle comprend aussi la répétition silencieuse de la Parole de nombreuses fois, avec un approfondissement toujours croissant jusqu'à l'embrasement du coeur par le feu divin. Cela est bien illustré par ce que dit David dans le Psaume 39 : "Mon coeur brûlait en moi, à force de méditer cela, le feu flamba." Ici apparaît le fil ténu et secret qui relie la pratique et l'effort à la grâce et au feu divin. Le seul fait de méditer plusieurs fois la Parole de Dieu, lentement et dans le calme, aboutit, moyennant la miséricorde de Dieu et sa grâce, à l'embrasement du coeur ! Ainsi la méditation devient le premier lien normal entre l'effort sincère de prière, et les dons de Dieu et son ineffable grâce. Pour cette raison, la méditation a été considérée comme le premier et le plus important des degrés de la prière du coeur, à partir duquel l'homme peut s'élever à la ferveur de l'esprit, et y vivre toute sa vie. » Matta El Maskîne (moine copte, 1919-2006), L'expérience de Dieu dans la vie de prière, Traduit de l'arabe par Elie Dermarkar, Abbaye de Bellefontaine, Coll. Spiritualité orientale n°71, Editons du Cerf, 1997. (Autobiographie et extraits de ses oeuvres) |
Le Pape François a consacré la catéchèse de l'audience générale tenue ce matin Place St Pierre, à l'article du Credo relatif à la foi dans la résurrection de la chair : C'est une vérité, a-t-il dit, "qui, comme toutes les fins dernières, n'est ni simple ni facile à percevoir, surtout dans notre monde. Heureusement, l'Evangile nous éclaire" sur la perspective du règne glorieux que nous attendons. "Cette attente vigilante est la source et la raison de notre espérance, qui doit être maintenue et cultivée afin d'éclairer notre vie, personnelle comme communautaire... Nous sommes les disciples de Celui qui est venu, qui est présent chaque jour et qui viendra à la fin des temps. Etre le plus possible conscient de cette présence rend la vie quotidienne moins prisonnière de l'éphémère et mieux disposés à avancer miséricordieux sur le chemin du salut... Mais que signifie ressusciter, à la fin du monde par la grâce du Tout Puissant qui rendra vie à nos corps en leurs réunissant nos âmes en vertu de la résurrection de Jésus. "Cette transformation ou transfiguration se prépare dans cette vie par la rencontre du Christ dans les sacrements, l'Eucharistie tout particulièrement. Nourris de son corps et de son sang durant l'existence terrestre, nous ressusciterons comme Lui, avec Lui, par Lui. Comme Jésus est ressuscité dans son corps sans retourner à cette vie, nous retrouverons nos corps transfigurés, glorieux... Et dans l'attente de la fin des temps, nous avons en nous le germe de la résurrection, qui anticipe celle parfaite que nous aurons en héritage. Reflétant l'éternité, le corps de chacun de nous doit être respecté, comme la vie doit être aimée, surtout celle de qui souffre. Eux ressentent la proximité du Royaume, de cette vie éternelle vers laquelle nous nous dirigeons. Après sa catéchèse, le Saint-Père a lancé un appel en faveur des moniales gréco-orthodoxes de Ste Thècle de Maalula (Syrie), évacuées avant-hier de force par des hommes armés : "Prions pour ces moniales, nos soeurs, et toutes les personnes enlevées dans le cadre de ce conflit. Continuons tous ensemble à prier et agir pour que vienne la paix. Après le discours, l'atelier de mosaïque du Vatican, qui entretient depuis cinq siècles les 10.000 m2 de la Basilique vaticane et réalise les célèbres tableaux offerts aux chef d'Etat par le Saint-Père, a présenté au Pape François le médaillon à son effigie qui ira s'ajouter à la série de St Paul Hors les Murs. Source : Vatican Information Service (Publié VIS Archive 01 - 4.12.13). |