« Il se peut que je sois incapable de garder mon attention pleinement fixée sur Dieu quand je travaille - ce que Dieu, de toutes les façons, ne me demande pas. Toutefois, je peux pleinement désirer et projeter d'accomplir mon travail avec Jésus et pour Jésus. C'est là une belle chose et c'est ce que Dieu veut. Il veut que notre volonté et notre désir se rapportent à lui, à notre famille, à nos enfants, à nos frères, et aux pauvres. Chacun de nous reste un modeste instrument. Si tu observes les composants d'un appareil électrique, tu y verras un enchevêtrement de fils grands et petits, neufs et vieux, chers et pas chers. Si le courant ne passe pas à travers eux, il ne peut y avoir de lumière. Ces fils, ce sont toi et moi. Le courant, c'est Dieu. Nous avons le pouvoir de laisser passer le courant à travers nous, de le laisser nous utiliser, de le laisser produire la lumière du monde - ou de refuser d'être utilisés et de laisser les ténèbres s'étendre. » Bienheureuse Teresa de Calcutta (1910-1997), Il n’y a pas de plus grand amour, Lattès, 1997. |
« Dans l'abnégation sincère on ne trouvera jamais un "je le veux de telle ou telle façon, je veux ceci ou cela" mais seulement la renonciation sans réserve à ce qui est à toi. De là aussi vient que dans la meilleure prière que l'homme puisse faire il ne doit pas y avoir quelque chose comme "donne-moi cette vertu, ce chemin" même pas "oui, Seigneur, donne-moi toi-même" - ou "la vie éternelle", mais : "Seigneur, donne-moi uniquement ce que tu veux et fais, Seigneur, ce que tu veux et comment tu le veux, de toute manière !" Cette prière dépasse la première comme le ciel dépasse la terre, et quand on fait ainsi sa prière on a bien prié ; car on a entièrement passé la main à Dieu dans la vraie obéissance. - Et de même que la vraie abnégation ne connaît pas de "je le veux ainsi" de même on ne peut jamais en tirer un "je ne veux pas" : un "je ne veux pas" est du vrai poison pour toute abnégation. Le fidèle serviteur, dit St Augustin, n'a pas envie qu'on lui dise, ou qu'on lui donne, ce qu'il voudrait ; son premier, son plus urgent désir est d'entendre ce qui plaît le plus à Dieu. » Maître Eckhart (1260-1327), Entretiens Spirituels I, in "Traités et Sermons", Aubier, Paris, 1942. |
Prière pour demander à Dieu la lumière « Eclairez-moi intérieurement, ô mon Jésus ! Faites luire votre lumière dans mon coeur, et dissipez toutes ses ténèbres. Arrêtez mon esprit qui s'égare, et brisez la violence des tentations qui me pressent. Déployez pour moi votre bras, et domptez ces bêtes furieuses, ces convoitises dévorantes, afin que je trouve la paix dans votre force (Ps CXXI,7), et que sans cesse vos louanges retentissent dans votre sanctuaire, dans une conscience pure. Commandez aux vents et aux tempêtes ; dites à la mer : Apaise-toi ; à l'aquilon : Ne souffle point ; et il se fera un grand calme (Mc IV,39). Envoyez votre lumière et votre vérité (Ps XLII,3) pour qu'elles luisent sur la terre : car je ne suis qu'une terre stérile et ténébreuse, jusqu'à ce que vous m'éclairiez. Répandez votre grâce d'en haut ; versez sur mon coeur la rosée céleste : épanchez sur cette terre aride les eaux fécondes de la piété, afin qu'elle produise des fruits bons et salutaires. Recevez mon âme abattue sous le poids de ses péchés ; transportez tous mes désirs au ciel, afin qu'ayant trempé mes lèvres à la source des biens éternels, je ne puisse plus sans dégoût penser aux choses de la terre. Enlevez-moi, détachez-moi de toutes les fugitives consolations des créatures : car nul objet créé ne peut satisfaire ni rassasier pleinement mon coeur. Unissez-moi à vous par l'indissoluble lien de l'amour ; car vous suffisez seul à celui qui vous aime, et tout le reste sans vous n'est rien. » L'Imitation de Jésus-Christ, Livre III, Ch. XXIII, Trad. par l'Abbé F. de Lamennais, Mame, 1877. |
« C'est le grand bien de nos âmes d'être à Dieu, et le très grand bien de n'être qu'à Dieu… Qui n'est qu'à Dieu ne se contriste jamais, sinon d'avoir offensé Dieu. » Saint François de Sales |