Pange, lingua, gloriosi Corporis mysterium, Sanguinisque pretiosi, quem in mundi pretium fructus ventris generosi Rex effudit Gentium. Nobis datus, nobis natus ex intacta Virgine, et in mundo conversatus, sparso verbi semine, sui moras incolatus miro clausit ordine. In supremae nocte coenae recumbens cum fratribus observata lege plene cibis in legalibus, cibum turbae duodenae se dat suis manibus. Verbum caro, panem verum verbo carnem efficit: fitque sanguis Christi merum, et si sensus deficit, ad firmandum cor sincerum sola fides sufficit. Tantum ergo Sacramentum veneremur cernui: et antiquum documentum novo cedat ritui: praestet fides supplementum sensuum defectui. Genitori, Genitoque laus et jubilatio, salus, honor, virtus quoque sit et benedictio: Procedenti ab utroque compar sit laudatio. Amen. |
Homélie de la Fête-Dieu par Benoît XVI Exode 24, 3-8 Hébreux 9, 11-15 Marc 14, 12-16.22-26 « ...Avant tout, une réflexion sur la valeur du culte eucharistique, en particulier de l’adoration du Très Saint Sacrement. C’est l’expérience que nous vivrons aussi ce soir, après la messe, avant la procession, pendant son déroulement et à son terme. Une interprétation unilatérale du concile Vatican II avait pénalisé cette dimension en réduisant en pratique l’Eucharistie au moment de la célébration. En effet, il a été très important de reconnaître le caractère central de la célébration, à travers laquelle le Seigneur convoque son peuple, le rassemble autour de la double table de la Parole et du Pain de vie, le nourrit et l’unit à lui dans l’offrande du Sacrifice. Cette mise en valeur de l’assemblée liturgique dans laquelle le Seigneur agit et réalise son mystère de communion, demeure naturellement valable, mais elle doit être replacée dans un juste équilibre. En effet – comme c’est souvent le cas – pour souligner un aspect, on finit par en sacrifier un autre. Ici, l’accent mis sur la célébration de l’Eucharistie s’est fait aux dépens de l’adoration, en tant qu’acte de foi et de prière adressée au Seigneur Jésus, réellement présent dans le Sacrement de l’autel. Ce déséquilibre a aussi eu des répercussions sur la vie spirituelle des fidèles. En effet, si l’on concentre tout le rapport avec Jésus Eucharistie dans le seul moment de la Sainte Messe, on risque de vider de sa présence le reste du temps et de l’espace existentiels. Et ainsi l’on perçoit moins le sens de la présence constante de Jésus au milieu de nous et avec nous, une présence concrète, proche, au milieu de nos maisons, comme cœur battant de la ville, du pays, du territoire avec ses différentes expressions et activités. Le Sacrement de la Charité du Christ doit pénétrer toute la vie quotidienne... » Benoît XVI, 7 juin 2012. Texte intégral. A lire également cette autre homélie de la Fête-Dieu, prononcée six ans plus tôt par Benoît XVI, le 15 juin 2006. |
Cibavit eos ex adipe frumenti, Alleluia Et de petra melle saturavit eos, Alleluia Exultate Deo adiutori nostro Iubilate Deo Iacob Gloria Patri et Filio et Spiritui sancto Sicut erat in principio et nunc et semper Et in secula seculorum. Amen. |
Ce jeudi soir, le Pape François a célébré la Messe sur le parvis de la basilique Saint-Jean-de-Latran, cathédrale de Rome, devant quelques milliers de fidèles, dont, au premier rang, de nombreuses personnes malades et handicapées. Il a bien sûr centré son homélie sur le sacrement de l'Eucharistie. « Lors de la dernière Cène, Jésus donne son Corps et son Sang, avec le pain et le vin pour nous laisser la mémoire de son sacrifice d’Amour infini. Avec ce viatique rempli de grâce, les disciples ont tout le nécessaire pour leur chemin à travers l’histoire, pour étendre le royaume de Dieu. Lumière et force seront pour eux le don que Jésus a fait de lui-même en s’immolant volontairement sur la croix. Et ce Pain de vie est parvenu jusqu’à nous », a-t-il dit.
« Mais il y a un danger, une menace, de se désagréger, de s’avilir, a-t-il averti. Nous nous désagrégeons quand nous ne sommes pas dociles à la Parole du Seigneur, quand nous ne vivons pas la fraternité entre nous, quand nous nous mettons en compétition pour occuper les premières places, quand nous ne trouvons pas le courage de témoigner la charité, quand nous ne sommes pas capables d’offrir l’espérance. » « L’Eucharistie nous permet de ne pas nous désagréger, parce qu’elle est lien de communion, l’accomplissement de l’Alliance, le signe vivant de l’amour du Christ qui s’est humilié et anéanti pour que nous restions unis. En prenant part à l’Eucharistie et en nous nourrissant d’elle, nous sommes engagés sur un chemin qui n’admet pas les divisions. » « Et maintenant que signifie aujourd’hui pour nous "s’avilir" ?, a-t-il poursuivi. Cela signifie se laisser contaminer par les idolâtries de notre temps : paraître, consommer, se mettre soi-même au centre de tout, mais également être compétitif, faire de l’arrogance un comportement gagnant, ne pas reconnaître ses torts ou d’avoir besoin. Tout cela nous avilit, fait de nous des chrétiens médiocres, tièdes et insipides, païens. » Face à ces dérives et à ces tentations d'orgueil, le Pape François a donc voulu rappeler ce qui est à la racine de la foi chrétienne : « Jésus a versé son Sang comme prix pour que nous soyons purifiés de tous les péchés : pour ne pas nous avilir, regardons-Le, abreuvons-nous à Sa source, pour être préservés du risque de la corruption. Et alors nous expérimenterons la grâce d’une transformation : nous resterons de pauvres pécheurs, mais le Sang du Christ nous délivrera de nos péchés et nous restituera notre dignité. Sans notre mérite, avec une sincère humilité, nous pourrons porter aux frères l’amour de notre Seigneur et Sauveur. Nous serons ses yeux qui partent à la recherche de Zachée et Madeleine, nous serons sa main qui secourt les malades dans le corps et dans l’esprit ; nous serons son cœur qui aime ceux qui ont besoin de réconciliation, de miséricorde et de compréhension. » « Ainsi l’Eucharistie actualise l’Alliance qui nous sanctifie, nous purifie et nous unis en communion admirable avec Dieu. Ainsi nous verrons que l’Eucharistie n’est pas une récompense pour les bons, mais est la force pour les faibles, pour les pécheurs, a-t-il insisté, sortant de son texte. C'est le pardon, c’est le viatique qui nous aide à avancer, à cheminer. » « Aujourd’hui, fête du Corpus Domini, nous avons la joie non seulement de célébrer ce mystère, mais aussi de le louer et le chanter dans les rues de notre ville, a rappelé le Saint-Père. Que la procession que nous ferons à l’issue de la messe, puisse exprimer notre reconnaissance pour tout le chemin que Dieu nous a fait parcourir à travers le désert de nos pauvretés, pour nous faire sortir de la condition d’esclave, en nous nourrissant de son Amour à travers le Sacrement de son Corps et de son Sang. » Le Pape François a aussi voulu rappeler la condition tragique des chrétiens persécutés et martyrisés. « D’ici peu, alors que nous marcherons tout au long de la rue, sentons-nous en communion avec nos frères et sœurs, nombreux, qui n’ont pas la liberté d’exprimer leur foi en le Seigneur Jésus. Sentons-nous unis à eux : chantons avec eux, louons avec eux, adorons avec eux. Et vénérons dans notre cœur ces frères et sœur auxquels a été demandé le sacrifice de la vie en raison de leur fidélité au Christ : que leur sang, uni à celui du Seigneur, soit un gage de paix et de réconciliation pour le monde entier. » « Et n’oublions pas : pour ne pas vous désagréger, mangez ce lien de communion. Pour ne pas vous avilir, buvez le prix de votre rachat », a conclu le Saint-Père, en improvisant. Ensuite s'est déroulée la procession traditionnelle le long de l'avenue Merulana jusqu’à la basilique Sainte-Marie-Majeure où le Pape, après un temps d'adoration accompagné par le Tantum ergo, a donné sa bénédiction eucharistique. Source : Radio Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. |
Adoro te devote, latens Deitas, Quae sub his figuris vere latitas: Tibi se cor meum totum subiicit, Quia te contemplans totum deficit. Visus, tactus, gustus in te fallitur, Sed auditu solo tuto creditur. Credo quidquid dixit Dei Filius: Nil hoc verbo Veritatis verius. In cruce latebat sola Deitas, At hic latet simul et humanitas; Ambo tamen credens atque confitens, Peto quod petivit latro paenitens. Plagas, sicut Thomas, non intueor; Deum tamen meum te confiteor. Fac me tibi semper magis credere, In te spem habere, te diligere. O memoriale mortis Domini! Panis vivus, vitam praestans homini! Praesta meae menti de te vivere Et te illi semper dulce sapere. Pie pellicane, Iesu Domine, Me immundum munda tuo sanguine. Cuius una stilla salvum facere Totum mundum quit ab omni scelere. Iesu, quem velatum nunc aspicio, Oro fiat illud quod tam sitio; Ut te revelata cernens facie Visu sim beatus tuae gloriae. |
« L'Eucharistie, présence salvifique de Jésus dans la communauté des fidèles et nourriture spirituelle pour elle, est ce que l'Église peut avoir de plus précieux dans sa marche au long de l'histoire... Comment ne pas admirer les exposés doctrinaux des décrets sur la sainte Eucharistie et sur le saint Sacrifice de la Messe promulgués par le Concile de Trente ? Au cours des siècles qui ont suivi, ces pages ont guidé la théologie aussi bien que la catéchèse, et elles sont encore une référence dogmatique pour le renouveau continuel et pour la croissance du peuple de Dieu dans la foi et l'amour envers l'Eucharistie. À une époque plus proche de nous, il faut mentionner trois encycliques : Miræ caritatis de Léon XIII (28 mai 1902), Mediator Dei de Pie XII (20 novembre 1947) et Mysterium fidei de Paul VI (3 septembre 1965). [9] Le culte rendu à l'Eucharistie en dehors de la Messe est d'une valeur inestimable dans la vie de l'Église. Ce culte est étroitement uni à la célébration du Sacrifice eucharistique. La présence du Christ sous les saintes espèces conservées après la Messe – présence qui dure tant que subsistent les espèces du pain et du vin (1) – découle de la célébration du Sacrifice et tend à la communion sacramentelle et spirituelle. (2) Il revient aux pasteurs d'encourager, y compris par leur témoignage personnel, le culte eucharistique, particulièrement les expositions du Saint-Sacrement, de même que l'adoration devant le Christ présent sous les espèces eucharistiques. (3) Il est bon de s'entretenir avec Lui et, penchés sur sa poitrine comme le disciple bien-aimé (cf. Jn 13, 25), d'être touchés par l'amour infini de son cœur. Si, à notre époque, le christianisme doit se distinguer surtout par « l'art de la prière », (4) comment ne pas ressentir le besoin renouvelé de demeurer longuement, en conversation spirituelle, en adoration silencieuse, en attitude d'amour, devant le Christ présent dans le Saint-Sacrement ? Bien des fois, chers Frères et Sœurs, j'ai fait cette expérience et j'en ai reçu force, consolation et soutien ! De nombreux saints nous ont donné l'exemple de cette pratique maintes fois louée et recommandée par le Magistère. (5) Saint Alphonse Marie de Liguori se distingua en particulier dans ce domaine, lui qui écrivait : « Parmi toutes les dévotions, l'adoration de Jésus dans le Saint-Sacrement est la première après les sacrements, la plus chère à Dieu et la plus utile pour nous ». (6) L'Eucharistie est un trésor inestimable : la célébrer, mais aussi rester en adoration devant elle en dehors de la Messe permet de puiser à la source même de la grâce. Une communauté chrétienne qui veut être davantage capable de contempler le visage du Christ, selon ce que j'ai suggéré dans les lettres apostoliques Novo millennio ineunte et Rosarium Virginis Mariæ, ne peut pas ne pas développer également cet aspect du culte eucharistique, dans lequel se prolongent et se multiplient les fruits de la communion au corps et au sang du Seigneur. [25] À l'aube de ce troisième millénaire, nous tous, fils et filles de l'Église, nous sommes invités à progresser avec un dynamisme renouvelé dans la vie chrétienne. […] Tout engagement vers la sainteté, toute action visant à l'accomplissement de la mission de l'Église, toute mise en œuvre de plans pastoraux, doit puiser dans le mystère eucharistique la force nécessaire et s'orienter vers lui comme vers le sommet. Dans l'Eucharistie, nous avons Jésus, nous avons son sacrifice rédempteur, nous avons sa résurrection, nous avons le don de l'Esprit Saint, nous avons l'adoration, l'obéissance et l'amour envers le Père. Si nous négligions l'Eucharistie, comment pourrions-nous porter remède à notre indigence ? [60] » St Jean-Paul II, extraits de l'Encyclique Ecclesia de Eucharistia ("L'Église vit de l'Eucharistie"), le 17 avril 2003. (1) Cf. Conc. œcum. de Trente, Sess. XIII, Décret sur la très sainte Eucharistie, can. 4: DS 1654; La Foi catholique, n. 748. (2) Cf. Rituale Romanum: De sacra communione et de cultu mysterii eucharistici extra Missam, p. 36 (n. 80); Rituel de l'Eucharistie en dehors de la Messe, 2e éd., AELF 1996, p. 67 (n. 80). (3) Cf. ibid, pp. 38-39 (n. 86-90); Rituel de l'Eucharistie en dehors de la Messe, pp. 69-70 (n. 86-90). (4) Jean-Paul II, Lettre apost. Novo millennio ineunte, n. 32: AAS 93 (2001), pp. 288; La Documentation catholique 98 (2001), p. 79. (5) « Qu'au cours de la journée 1es fidèles ne négligent point de rendre visite au Saint-Sacrement, qui doit être conservé en un endroit très digne des églises, avec le plus d'honneur possible, selon les lois liturgiques. Car la visite est une marque de gratitude, un geste d'amour et un devoir de reconnaissance envers le Christ Notre-Seigneur présent en ce lieu »: Paul VI, Encycl. Mysterium fidei (3 septembre 1965): AAS 57 (1965), p. 771; La Documentation catholique 62 (1965), col. 1647-1648. (6) Visite al S.S. Sacramento ed a Maria Santissima, Introduction: Opere ascetiche, Avellino (2000), p. 295. |
Messe d’action de grâce du pèlerinage de Chartres La messe d'action de grâce pour le 33e pèlerinage de Chartres de Notre-Dame de Chrétienté sera célébrée par l'abbé de Massia (en remplacement de l'abbé Paul Joseph qui ne pourra pas nous rejoindre) ce jeudi 4 juin 2015 à 19h30 Fête du Très Saint Sacrement en l’église Sainte Odile 2 avenue Stéphane Mallarmé, 75017 PARIS Venez nombreux ! Apportez vos bannières de chapitre ! |