« Nous demandons souvent à Dieu des avantages temporels, le priant de disposer les événements au gré de notre orgueil ou de notre ambition, de notre vanité ou de notre sensualité, d'écarter de nous toutes les croix, toutes les maladies, la mort de toutes les personnes chères, enfin toutes les calamités temporelles. Ce n'est pas que ces demandes soient condamnables en elles-mêmes, pourvu qu'on ajoute : Mon Dieu, que non pas ma volonté se fasse, mais la vôtre ; si vous voyez qu'il vaut mieux que je ne sois pas exaucé, ne m'exaucez pas : autrement elles seraient mauvaises. [...] Tout en demandant à Dieu les biens spirituels, nous ne lui demandons ce qu'il faut qu'autant que nous nous en rapportons à lui pour le temps et la manière de nous les accorder ; car tantôt nous ne sommes pas préparés à recevoir utilement ce que nous demandons ; tantôt il nous vaut mieux avoir le temps d'apprécier notre misère, demander plus longtemps pour accroître nos mérites et enflammer nos désirs par le délai. Vouloir trop vite les meilleures choses, ce n'est pas demander ce qu'il faut. Nous conformons-nous à ces règles, soit pour l'ordre temporel, soit pour l'ordre spirituel ? » Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), curé de Saint Sulpice, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année, Tome II (Mercredi des Rogations, Premier Point), Paris, Victor Lecoffre, 1886. |
Ant. ad Introitum. Is. 48, 20. Vocem iucunditátis annuntiáte, et audiátur, allelúia : annuntiáte usque ad extrémum terræ : liberávit Dóminus pópulum suum, allelúia, allelúia. Avec des cris de joie, publiez-le, faites-le savoir, alléluia ; proclamez-le jusqu’aux extrémités de la terre : le Seigneur a délivré son peuple, alléluia, alléluia. Ps. 65, 1-2. Iubiláte Deo, omnis terra, psalmum dícite nómini eius : date glóriam laudi eius. Poussez vers Dieu des cris de joie, ô terre entière ; chantez un hymne à son nom ; rendez glorieuse sa louange. V/. Glória Patri. |
Le Pape François, en cette année de la miséricorde, a proposé ce mercredi 4 mai lors de l’audience générale une nouvelle réflexion sur la façon de vivre notre foi. Le Saint-Père qui commentait la parabole du Bon Pasteur et de la brebis égarée a rappelé que « la miséricorde envers les pécheurs est le style d’action de Dieu ». À travers cette parabole, explique le Pape, Jésus « a voulu faire comprendre que sa proximité envers les pécheurs ne doit pas scandaliser, mais provoquer chez tous une sérieuse réflexion sur la façon de vivre la foi ». En recherchant la brebis perdue, le pasteur semble avoir oublié les 99 autres « mais en réalité observe le Saint-Père il n’en est pas ainsi ». « L’enseignement que Jésus veut nous donner est qu’aucune brebis ne peut être perdue ». Et en partant la chercher, Jésus provoque les 99 autres pour qu’elles réunissent le troupeau. Pour Dieu, insiste le Pape en sortant de son texte, « personne n’est définitivement perdu, Jamais ! Jusqu’au dernier moment Dieu va à notre recherche ». « Dieu est celui qui va à la recherche de ses enfants perdus pour ensuite faire la fête et se réjouir avec tous de les avoir retrouvés ». Chaque personne à ses yeux est très importante et en particulier « la plus nécessiteuse, la plus abandonnée, la plus rejetée » car, explique le Saint-Père, « Dieu ne connaît pas notre culture actuelle du déchet », « Dieu ne rejette jamais personne. Il nous aime tous, Il nous cherche tous ». « Le Seigneur va là où Il veut nous rencontrer et non pas là où nous prétendons le trouver ». Le Pape invite alors à réfléchir plus souvent à cette parabole « parce que dans la communauté chrétienne il y a toujours quelqu’un qui manque et qui a laissé une place vide ». Parfois reconnaît le Saint-Père « cela peut paraitre décourageant » et apparaitre comme « une maladie sans remède ». C’est alors que « nous courrons le risque de nous enfermer dans la bergerie où il n’y aura pas l’odeur des brebis mais celle de renfermé ». Les chrétiens ne doivent donc pas être fermés « sinon ils auront cette mauvaise odeur des choses fermées ». Une nouvelle invitation du Pape « à sortir de nos petites communautés, des paroisses ». Un appel à « un nouvel élan missionnaire qui nous amène à rencontrer les autres ». Une perspective « dynamique, ouverte, stimulante » souligne le Pape. « Elle nous pousse à entreprendre des chemins de fraternité. Trouver celui qui est perdu fait la joie du pasteur et de Dieu, mais c’est aussi la joie de tout le troupeau, car aucun troupeau ne peut renoncer à un frère ». Source : Radio Vatican (BH-HD). Résumé « Frères et sœurs, à travers la parabole du Bon Pasteur Jésus a voulu faire comprendre que sa proximité des pécheurs ne doit pas scandaliser, mais provoquer chez tous une sérieuse réflexion sur la façon de vivre la foi. Dieu est celui qui va à la recherche de ses enfants perdus pour ensuite faire la fête et se réjouir avec tous de les avoir retrouvés. Nous sommes tous prévenus : la miséricorde envers les pécheurs est le style d’action de Dieu ; et sa fidélité à cette miséricorde est absolue : rien ni personne ne pourra le détourner de sa volonté de salut. Nous devrions souvent réfléchir sur cette parabole parce que dans la communauté chrétienne il y a toujours quelqu’un qui manque et qui a laissé une place vide. La perspective de Jésus est dynamique, ouverte, stimulante. Elle nous pousse à entreprendre des chemins de fraternité. Trouver celui qui est perdu fait la joie du pasteur et de Dieu, mais c’est aussi la joie de tout le troupeau, car aucun troupeau ne peut renoncer à un frère ! Nous sommes tous des brebis retrouvées et recueillies par la miséricorde du Seigneur, appelés à rassembler en lui tout le troupeau. » « Je suis heureux de saluer les pèlerins francophones, en particulier les séminaires interdiocésains de Rennes et d’Orléans, accompagnés de leurs évêques, l’Institution Jeanne d’Arc, de Beaumont sur Oise, ainsi que les enseignants de religion des écoles européennes de Bruxelles et les pèlerins du Gabon. Je vous invite à développer en vous l’élan missionnaire qui pousse à aller à la rencontre des autres pour leur manifester la miséricorde de Dieu. Que Dieu vous bénisse ! » Source : site internet du Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |