« Plein de confiance en votre bonté et votre grande miséricorde, je m'approche de vous, Seigneur ; malade, je viens à mon Sauveur ; consumé de faim et de soif, je viens à la source de la vie ; pauvre, je viens au Roi du ciel ; esclave, je viens à mon Maître ; créature, je viens à celui qui m'a fait ; désolé, je viens à mon tendre consolateur. [...] Vous connaissez votre serviteur et vous savez qu'il n'y a en lui aucun bien qui mérite votre grâce. Je confesse donc ma bassesse, je reconnais votre bonté, je bénis votre miséricorde, et je vous rends grâce à cause de votre immense charité. [...] O tendre et bon Jésus ! quel respect, quelles louanges perpétuelles ne vous devons-nous pas pour la réception de votre sacré Corps, si élevé au-dessus de tout ce que peut exprimer le langage de l'homme ! Mais que penserai-je en le recevant, en m'approchant de mon Seigneur, que je ne puis révérer autant que je le dois, et que cependant je désire ardemment recevoir ? Quelle pensée meilleure et plus salutaire que de m'abaisser profondément devant vous et d'exalter votre bonté infinie pour moi ! [...] Vous êtes le Saint des saints, et moi le rebut des pécheurs. Vous vous inclinez vers moi, qui ne suis pas digne de lever les yeux sur vous. Vous venez à moi, vous voulez être à moi, vous m'invitez à votre table. Vous voulez me donner à manger un aliment céleste, le pain des Anges, qui n'est autre que vous-même, ô pain vivant ! qui êtes descendu du ciel, et qui donnez la vie au monde. Voilà la source de l'amour et le triomphe de votre miséricorde. Que ne vous doit-on pas d'actions de grâces et de louanges pour ce bienfait ! [...] Que vos oeuvres sont admirables, Seigneur ! que votre puissance est grande ! que votre vérité est ineffable ! Vous avez dit et tout a été fait, et rien n'a été fait que ce que vous avez ordonné. Chose merveilleuse, que nul homme ne saurait comprendre mais que tous doivent croire, que vous, Seigneur mon Dieu, vrai Dieu et vrai homme, vous soyez contenu tout entier sous la moindre partie des espèces du pain et du vin, et que sans être consumé, vous soyez mangé par celui qui vous reçoit. Souverain Maître de l'univers, vous qui, n'ayant besoin de personne, avez cependant voulu habiter en nous par votre Sacrement, conservez sans tache mon âme et mon corps afin que je puisse plus souvent célébrer vos saints mystères avec la joie d'une conscience pure, et recevoir pour mon salut éternel ce que vous avez institué principalement pour votre gloire, et pour perpétuer à jamais le souvenir de votre amour. Réjouis-toi, mon âme, et rends grâce à Dieu d'un don si magnifique, d'une si ravissante consolation, qu'il t'a laissée dans cette vallée de larmes. » Imitation de Jésus-Christ, Livre IV, chap. 2, Trad. Félicité de Lamennais, 1824. |
Sous un soleil écrasant, ce dimanche 3 juillet 2016, le Pape a commenté l’Évangile de Luc de ce 14e dimanche du Temps ordinaire qui parle de la vie missionnaire des disciples. « Les missionnaires du Règne de Dieu annoncent toujours le message du Salut qui s’adresse à tous et qui est pour chacun. Ce n’est pas seulement la tâche des missionnaires qui vont loin, c’est aussi la nôtre », a-t-il affirmé. « En Jésus, Dieu règne parmi nous, son amour miséricordieux triomphe du péché et de la misère humaine ». C’est cette Bonne Nouvelle que « les ouvriers » du Seigneur doivent transmettre : « Un message d’espérance et de consolation, de paix et de charité ». Le Règne de Dieu se construit « jour après jour ». Et « il offre déjà sur la terre ses fruits de conversion, de purification, d’amour et de consolation parmi les hommes ». Le Pape insiste : il faut construire et non détruire. Dans quel esprit accomplir sa mission ? Il faut d’abord être conscient des difficultés réelles et parfois de l’hostilité que l’on peut rencontrer, dit le Saint-Père. « L’hostilité est la cause de persécution des chrétiens ». « L’œuvre du malin fait obstacle », prévient-il. Pour cette raison, le missionnaire doit être « libre des conditionnements humains », ne pas porter de bourse, de sac et de sandales et s’en remettre à Dieu. « Cela signifie qu’il faut abandonner tout motif d’orgueil personnel, le carriérisme, la célébrité, le pouvoir, et se faire humblement instrument du Salut ». Cette mission destinée à tous - « il n’y a pas d’exclu » - est « magnifique ». Elle nécessite de la générosité, un cœur tourné vers le ciel, mais elle comble de joie, promet le Pape. « L’Église se réjouit » de voir tant d’hommes et de femmes, prêtres, religieuses et religieux annoncer chaque jour l’Évangile. À quelques jours de son départ pour la Pologne où il rencontrera la jeunesse catholique du monde lors des 31e JMJ de Cracovie, le Pape François a enfin invité les jeunes qui se sentent appelés par le Seigneur à le suivre. « N’ayez pas peur ! » , leur a-t-il lancé, en mémoire de Jean-Paul II. Après la prière de l’Angélus, le Pape a demandé à la foule des fidèles réunie place Saint-Pierre de prier avec lui. Dans le silence, ils ont récité un Ave Maria pour les victimes des attentats de Dacca au Bangladesh, prises en otage dans la nuit de vendredi à samedi avant d’être exécutées dans un local de la capitale. Ensemble, ils ont également prié pour les victimes de l’attentat à la voiture piégée perpétré ce dimanche matin dans un quartier chiite de Bagdad en Irak. On parle d’au moins 75 morts. Le Pape a exprimé sa proximité aux familles endeuillées, et prié le Seigneur afin « qu’il convertisse le cœur de ceux qui sont aveuglés par la haine ». Puis il a salué plusieurs groupes de fidèles, venant d’Italie, d’Espagne, du Venezuela ou d’Argentine, félicitant les uns ou les autres pour la beauté de leurs bannières. Il a également salué des pèlerins de la miséricorde venus à pieds, en cheval ou en bicyclette place Saint-Pierre pour l’Angélus. « En cette Année sainte de la Miséricorde, je suis heureux de rappeler que mercredi prochain nous célébrerons la mémoire de Sainte Maria Goretti, une jeune fille martyre qui avant de mourir avait pardonné à son assassin ». Il a demandé à la foule d’applaudir « cette jeune fille courageuse ». Source : Radio Vatican (MD). Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |