Ant. ad Introitum. Tob. 12, 6. Benedícta sit sancta Trínitas, atque indivísa Unitas : confitébimur ei, quia fecit nobíscum misericórdiam suam. Bénie soit la Sainte Trinité, l'indivisible unité ; nous l'acclamons, parce qu'elle nous a fait miséricorde. Ps. 8, 2. (non présent dans cette version) Dómine, Dóminus noster, quam admirábile est nomen tuum in univérsa terra ! Seigneur notre Dieu, que ton nom est glorieux par toute la terre ! |
La messe de béatification est présidée à 15h par le Cardinal Angelo Amato, préfet de la Congrégation pour la cause des saints. Il est assisté notamment de Mgr André Lacrampe, archevêque de Besançon, diocèse de la fondation, et de Mgr Luigi Ventura, nonce apostolique en France. « Vous devez travailler à devenir des saints. Mes frères, cela n’est pas possible seulement, cela est nécessaire. Il faut que vous deveniez des saints. C’est la volonté de Dieu. Ce n’est pas votre affaire seulement, c’est votre unique affaire, l’unique chose vraiment nécessaire. N’en doutez pas, mes frères, n’en doutez pas. » Bienheureux Jean-Joseph Lataste (1832-1869). Vie du Père Lataste Les rendez-vous du week-end |
« Rien n'est plus propre à dilater le coeur d'amour que la pensée du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Jamais Dieu ne m'apparaît plus beau, plus Dieu, si je puis ainsi dire, que quand, pénétrant dans le secret de la Trinité, j'en contemple les opérations ineffables, les grandeurs divines pleinement connues par le Père, louées à l'égal de ce qu'elles méritent par le Verbe, et aimées dignement par le Saint-Esprit. Jamais la charité ne presse plus vivement mon coeur de s'écrier : Oui vraiment, Dieu est tout amour. Le Père est amour : car, non content d'être le Père du Verbe éternel, il veut encore être le nôtre : Père par création, puisqu'il nous a donné l'être et la vie ; Père par providence, puisqu'il a si grand soin des enfants qu'il a mis au monde... Mon Père ! Mon Père ! Père enfin par un amour dont jamais n'approcha aucun père... Et vous aussi, ô Fils éternel de Dieu, vous êtes tout amour. Pour moi, vous vous êtes fait homme ; pour moi, vous avez sacrifié votre vie, et vous ne rougissez pas devant votre Père et votre Esprit-Saint de m'appeler votre frère... Et vous, Saint-Esprit, vous êtes aussi tout amour, puisque vous êtes l'amour même du Père et du Fils, égal à votre principe ; et c'est par vous que le Fils s'est donné à moi ; c'est par vous que la charité se répand dans nos coeurs ; c'est par vous que se font les bonnes prières. Vous vivez en nous comme dans votre temple, pour corriger nos défauts, nous former aux vertus, et de pécheurs que nous sommes nous faire saints. - Qu'y a-t-il donc de plus aimable que les trois Personnes de la Sainte Trinité ? Et que n'avons-nous trois coeurs pour aimer chacune d'elles ! Mais consolons-nous : en aimant un seul Dieu, nous les aimons toutes les trois à la fois, puisqu'elles n'ont qu'une seule et même nature. Ô amour ! embrasez mon coeur ; que je ne vive plus que pour le Père, le Fils et le Saint-Esprit ! » M. Hamon, Méditations à l'usage du clergé et des fidèles pour tous les jours de l'année (Lundi de la Trinité), 19e édition revue, corrigée, augmentée, Tome 2, Paris, Victor Lecoffre, 1886. |
Je ne saurais vous dire avec quels sentiments d’amour je souhaite que vous viviez cachés et renfermés dans le cœur et le sein de Jésus-Christ… Venez donc, âmes aimantes, au nid sacré de vos solitudes, à la source cachée de votre bonheur, aux veines les plus secrètes du Cœur de Jésus, puisque ce Cœur est ouvert pour vous, afin que par le chemin de sa blessure, la méditation vous conduise jusqu’au sein même de Dieu, tout rempli et tout débordant de miséricorde… Pourquoi donc tardez-vous, âmes d’élection, et pourquoi ne volez-vous pas, avec les ailes de Séraphins, vers cette silencieuse solitude du Cœur de Jésus ?... Venez, n’ayez aucune défiance, car fussiez-vous couvertes de confusion, voilées d’ignominie, vêtues de péché, fussiez-vous-même dures comme les rochers et inflexibles comme le bronze, bientôt dans ce sein compatissant vous rayonnerez, vous aussi, des flammes du sein amour, parce qu’ici brûle un feu de toute-puissante charité qui consume également la paille, l’herbe desséchée, les rochers et le bronze. P. Ignace del Nante Exemple : Saint Antoine de Padoue et le Sacré Cœur Le culte de Saint Antoine de Padoue a pris depuis quelques années un développement qui tient du miracle. Tout le monde sait qu’il fut un grand thaumaturge, un grand convertisseur d’âmes, un ouvrier puissant en œuvres et en paroles, mais ce qu’on connaît moins, c’est son ardente dévotion envers le Sacré Cœur de Jésus. Les rares écrits qu’il a laissés nous en fournissent d’irrécusables témoignages. Nous aurons plusieurs fois occasion d’y puiser ; nous citerons aujourd’hui une admirable page, dans laquelle le Saint compare précisément le Cœur de Jésus au creux symbolique du rocher, dans laquelle l’âme doit se réfugier. « Le creux de la pierre, dit-il, où l’âme religieuse doit se réfugier, c’est la plaie du côté de Jésus-Christ. Il y a dans la chair de nombreuses blessures et il y a la plaie de son côté ; celle-là mène à son Cœur, c’est là qu’il appelle l’âme dont il fait son épouse. Il lui a tendu les bras ; il lui a ouvert son côté et son Cœur pour qu’elle vienne s’y cacher. En se retirant dans les profondeurs de la pierre, la colombe se met à couvert des poursuites de l’oiseau ravisseur, en même temps elle se ménage une demeure tranquille où elle repose doucement… Et l’âme religieuse trouvera dans le Cœur de jésus, avec un asile assuré contre toutes les machinations de Satan, une délicieuse retraite… Ne restons donc pas à l’entrée de la grotte ; allons au plus profond. A l’entrée de la grotte, aux lèvres de la plaie, nous trouvons, il est vrai, le sang qui nous a rachetés. Il parle, il demande miséricorde pour nous. Mais là ne doit pas s’arrêter l’âme religieuse. Lorsqu’elle a entendu la voix du sang divin, qu’elle aille jusqu’à la source de laquelle il découle, au plus intime du Cœur de Jésus. Là elle trouvera la lumière, la consolation, la paix, des délices ineffables. » Page d’histoire : En 1720, au mois de mai, la peste éclata à Marseille et jeta la ville dans une entière consternation. Abandonnée de ceux qui pouvaient fuir, cette vaste cité présenta bientôt l’image d’un champ de carnage rempli de morts et de mourants. Mgr de Belsunce, évêque de la ville, renouvela alors tout ce qu’avait fait à Milan Saint Charles Borromée. Mais, malgré le dévouement des prêtres, les larmes et les prières des fidèles, le ciel demeurait insensible. Au Cœur de Jésus était réservée la gloire de faire disparaître le fléau. En effet, le Sacré Cœur devint l’heureuse ressource du saint prélat. A sa sollicitation, les magistrats en corps firent vœu d’aller tous les ans à l’église de la Visitation, le jour de la fête du Sacré Cœur, pour y honorer le digne objet de notre amour, pour y recevoir la sainte communion, etc. Ce vœu fut prononcé publiquement à la cathédrale par le premier es magistrats municipaux devant le Saint Sacrement, que Monseigneur tenait entre ses mains. Tout le peuple s’unit à un vœu dont il espérait le succès avec une foi vive. Il fut exaucé d’une manière qui fit l’admiration de toute la ville. Dès ce jour-là, tous les malades guérirent et personne ne fut plus atteint de la peste. ☞ Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant l’historique de la peste à Marseille – voir à partir de l’année 1720, jusqu’en 1722 Bouquet spirituel : Quand, ô mon Bien-Aimé, m’enlevant, me transportant tout entier en vous, me cacherez-vous dans votre Cœur de façon à ce que je ne paraisse plus jamais ! Saint Pierre d’Alcantara (1499-1562) Jésus nous a ouvert son Cœur comme un sanctuaire pour y introduire les âmes pures qui sont ses épouses chéries. Louis de Blois (1506-1566) Pratique : Prenons la résolution de faire chaque jour de ce mois notre petite lecture. Oraison jaculatoire : Ô doux Cœur de mon Jésus, faites que je vous aime de plus en plus. "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901. Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen. et "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition). Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis. Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen. |
Extraits de l'homélie : « Ce n’est pas seulement l’Église qui est appelée à être image du Dieu unique en trois Personnes, mais aussi la famille, fondée sur le mariage entre l’homme et la femme. Au commencement, en effet, « Dieu créa l’homme à son image, à l’image de Dieu il le créa, il les créa homme et femme. Dieu les bénit et leur dit : "Soyez féconds, et multipliez-vous" » (Gn 1, 27-28). Dieu a créé l’être humain mâle et femelle, avec une même dignité, mais aussi avec des caractéristiques propres et complémentaires, pour que les deux soient un don l’un pour l’autre, se mettent en valeur réciproquement et réalisent une communauté d’amour et de vie. L’amour est ce qui fait de la personne humaine l’image authentique de la Trinité, image de Dieu. Chers époux, en vivant le mariage, vous ne vous donnez pas quelque chose ou quelque activité, mais la vie entière. Et votre amour est fécond avant tout pour vous-mêmes, parce que vous désirez et vous réalisez le bien l’un de l’autre, expérimentant la joie de recevoir et de donner. Il est aussi fécond dans la procréation, généreuse et responsable, des enfants, dans l’attention prévenante pour eux et dans leur éducation attentive et sage. Il est fécond enfin pour la société, car votre vécu familial est la première et irremplaçable école des vertus sociales telles que le respect des personnes, la gratuité, la confiance, la responsabilité, la solidarité, la coopération. Chers époux, prenez soin de vos enfants et, dans un monde dominé par la technique, transmettez-leur, avec sérénité et confiance, les raisons de vivre, la force de la foi, en leur proposant des objectifs élevés et en les soutenant dans leur fragilité. Mais vous aussi les enfants, sachez maintenir sans cesse une relation de profonde affection et d’attention prévenante à l’égard de vos parents, et que les relations entre frères et sœurs soient aussi des occasions de grandir dans l’amour. [...] Un dernier élément. L’homme, en tant qu’image de Dieu, est appelé aussi au repos et à la fête. Le récit de la création se termine par ces paroles : « Le septième jour, Dieu avait achevé l'œuvre qu'il avait faite. Il se reposa le septième jour, de toute l'œuvre qu'il avait faite. Et Dieu bénit le septième jour : il en fit un jour sacré » (Gn 2, 2-3). Pour nous chrétiens, le jour de fête c’est le dimanche, jour du Seigneur, Pâque hebdomadaire. C’est le jour de l’Église, assemblée convoquée par le Seigneur autour de la table de la Parole et du Sacrifice eucharistique, comme nous sommes en train de le faire aujourd’hui, pour nous nourrir de Lui, entrer dans son amour et vivre de son amour. C’est le jour de l’homme et de ses valeurs : convivialité, amitié, solidarité, culture, contact avec la nature, jeu, sport. C’est le jour de la famille, au cours duquel nous devons vivre ensemble le sens de la fête, de la rencontre, du partage, en participant aussi à la Messe. Chères familles, même dans les rythmes serrés de notre époque, ne perdez pas le sens du jour du Seigneur ! Il est comme l’oasis où s’arrêter pour goûter la joie de la rencontre et étancher notre soif de Dieu. » Benoît XVI, Milan, 3 juin 2012. Source et texte intégral sur le site internet du Vatican |