« Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. » Ste Thérèse d’Avila (1515-1582) |
« Grand Saint Joseph, élu de Dieu dans le décret de l'Incarnation, choisi pour partager la vie de la Vierge Immaculée, élevé à la dignité de père légal de Jésus, vous fûtes le voile discret où s'abrita le mystère de la Vierge Mère ! vous fûtes l'ombre sainte où se cacha la majesté du Dieu fait chair ! Ô vous que Marie aimait comme un époux, ô vous que Jésus aimait comme un père, introduisez-nous dans le divin sanctuaire de leur intimité ! Couvrez-nous de votre voile d'humilité et de pureté ; obtenez-nous cette entière oblation de nous-mêmes, fruit d'une immolation généreuse et ignorée ! Faites-nous pénétrer dans l'ombre sainte de votre effacement ; obtenez-nous cet impérieux attrait du silence, fruit de l'adoration et du véritable amour ! Ô grand Saint ! image du Père des Cieux, à qui Jésus et Marie étaient soumis, nous nous soumettons tout à vous, guidez notre vie intérieure, conduisez-nous à Jésus et à Marie ! donnez-nous Jésus et Marie ! » Abbaye de Sept-Fons 100 j. d'indulg. Molini 24 feb. 1950 + Georgius Ep. Mol. |
« Nous devons non seulement vérifier que les choses que nous voulons soient bonnes en elles-mêmes, mais aussi que notre manière de les vouloir, la disposition du coeur dans laquelle nous la désirons soient bonnes. C'est-à-dire que notre vouloir doit toujours rester doux, paisible, patient, détaché, abandonné à Dieu. Et ne doit pas être un vouloir impatient, trop empressé, inquiet, irrité, etc. Dans la vie spirituelle, c'est souvent là que notre attitude est défectueuse : nous ne sommes plus certes de ceux qui voulaient des choses mauvaises, contraires à Dieu ; nous voulons désormais des choses qui sont bonnes, en conformité avec la volonté de Dieu. Mais nous les voulons d'une manière qui n'est pas encore la "manière de Dieu", c'est-à-dire celle de l'Esprit-Saint, esprit qui est doux, paisible, patient, mais à la manière humaine, tendue, empressée, découragée si elle n'arrive pas tout de suite à ce vers quoi elle tend. Tous les saints insistent pour nous dire que nous devons modérer nos désirs, même les meilleurs. Car si nous désirons à la manière humaine que nous avons décrite, cela trouble l'âme, l'inquiète, lui enlève sa paix et donc gêne les opérations de Dieu en elle et dans le prochain. Cela s'applique à tout, même à notre propre sanctification. Combien de fois nous perdons la paix parce que nous trouvons que notre sanctification ne progresse pas assez vite, que nous avons encore trop de défauts. Mais cela ne fait que retarder les choses ! Saint François de Sales va jusqu'à dire que "rien ne retarde tant le progrès dans une vertu que de vouloir l'acquérir avec trop d'empressement !" [...] Un désir qui fait perdre la paix, même si la chose désirée est excellente en soi, n'est pas de Dieu. Il faut vouloir et désirer, mais de manière libre et détachée, en abandonnant à Dieu la réalisation de ces désirs comme il le voudra et quand il le voudra. Eduquer son propre coeur dans ce sens est d'une très grande importance pour le progrès spirituel. C'est Dieu qui fait grandir (cf. 1Co 3,7), qui convertit, et non pas notre agitation, notre précipitation et notre inquiétude. » P. Jacques Philippe, Recherche la Paix et poursuis-la (2ème partie, 11), Editions des Béatitudes, 1991. |