« Comment décrire les souffrances de ces âmes encore si imparfaites ? S'il était possible, elles voudraient souffrir davantage encore, tant est puissant le désir de leur union à Dieu, union qui se réalise progressivement jusqu'à ce que soit consumé tout ce qui les empêche de se donner entièrement. Alors ce sera la joie parfaite. Cependant elles sont heureuses. Pourquoi ? Parce qu'elles sont assurées de leur bonheur futur. Elles attendent celui qui vient : "J'espérais le Seigneur d'un grand espoir, il s'est penché vers moi." (Ps 39) Cette assurance de foi, ce désir d'espérance aboutiront à une vision et à une possession définitives. Aimons ces âmes. Dégagées, purifiées des appétits terrestres, elles sont plus que d'autres dignes de notre amour ! Humbles et joyeuses en leur douloureuse aspiration, ce sont bien authentiquement les filles du Père céleste. Elles nous sont confiées, elles sont nôtres. Comme est grande la délicatesse de notre Dieu ! Il nous les confie pour que nous les lui amenions. L'accomplissement total de son dessein d'amour sur telle âme est entre nos mains. Qu'il soit loué ! Seigneur, accordez aux âmes des fidèles le repos éternel de votre amour ! » Cum Ecclesia - Méditations sur les textes du Missel et du Bréviaire (2 Novembre), Editions J.H. Gottmer, Haarlem, 1961. |
« Vous qui souffrez, vous qui pleurez près de ce lit, où hier encore vous étaient adressés les derniers adieux ; vous dont la foi profonde vous permet d'entendre prononcer votre nom par le divin Consolateur : "Myriam !", oui, vous tous qui L'invoquez comme "la Résurrection et la Vie", levez-vous, et portez le message de la miséricorde à vos frères, à vos soeurs qui pleurent dans la nuit. Oubliez-vous pour leur parler de l'espoir qui ne déçoit pas : du Père qui nous aime et qui nous attend, et de ce Coeur blessé, éternelle source de Résurrection et de Vie, pour vous, pour tous ceux que vous aimez et qu'un jour, vous retrouverez près de Lui. Ainsi soit-il ! » R. de la Chevasnerie s.j., Le Coeur qui nous a tant aimés, Rennes, 1958. |
« Lorsque je vois mourir une personne, je me dis : Oh ! que de choses nouvelles, grandes et extrêmes elle est sur le point de voir ! » Sainte Catherine de Gênes (1447-1510), Traité du purgatoire, DDB, 1960. |