Cette fête est célèbre dans tout l'Ordre des Frères Mineurs de saint François. Ce saint chérissait & aimait cette petite chapelle de Notre-Dame des Anges proche d'Assise, 1°, par la grande dévotion envers la très-sainte Vierge, & pour l'honneur qu'il portait aux saints Anges : avant que saint François y résidât, c'était une petite chapelle déserte & abandonnée. 2° Parce que c'était le lieu que le Seigneur lui avait destiné pour commencer son Ordre : c'est pourquoi il voulût qu'on appelât cette église Notre-Dame de la Portioncule, comme devant être la mère & le chef d'un petit troupeau de Frères Mineurs. Il désirait que tout le monde eût ce lieu en grande vénération. Au mois de janvier 1223, saint François accompagné du Frère Massé, alla trouver le Pape Honorius III, qui était pour lors à Pérouse, & obtint de lui indulgence plénière en ce jour, chaque année, pour tous ceux qui visiteraient l'église de N.Dame des Anges depuis le soleil couchant du premier jour d'août, jusqu'au soleil couchant du jour de la fête deux dudit mois, jour auquel cette église fut dédiée solennellement par sept Evêques par ordre du Pape, & la bulle d'indulgence publiée la même année 1223. Saint Bonaventure dit qu'à l'heure de la mort saint François demanda qu'on le portât dans l'église de N.Dame des Anges, pour finir une vie temporelle dans le lieu où il avait reçu la vie spirituelle de la grâce. On dit que tous les ans à la fête de N.Dame des Anges, les pèlerins sont en si grand nombre, qu'il y a des années qu'ils y viennent jusqu'à trente mille & plus, & qu'ils campent aux environs de cette église comme une armée. [Antoine-Martial Lefevre], Calendrier historique, chronologique et moral de la très-sainte et très-glorieuse Vierge Marie Mère de Dieu..., A Paris, Chez Claude Hérissant Fils, 1749. |
« Nous ne pouvons pas en douter, Dieu nous aime, et nous aime beaucoup ; et c'est parce qu'il nous aime beaucoup qu'il veut que nous l'aimions de tout notre coeur, ainsi qu'il l'ordonne formellement à chacun de nous : Diliges Dominum Deum tuum ex toto corde tuo (Dt 6,5)... Dieu veut que le commandement qu'il nous fait de l'aimer de toutes nos forces soit gravé dans notre coeur ; et afin que nous ne l'oublions jamais, il veut que nous le méditions, quand nous sommes assis à la maison, quand nous marchons le long des chemins, quand nous allons dormir, quand nous sortons du sommeil ; il veut que nous le portions, comme un signe de souvenir, attaché dans nos mains, pour l'avoir sans cesse devant les yeux partout où nous nous trouvons. [...] Oh ! bienheureuse flèche, qui fait entrer Dieu dans un coeur ! s'écrie Saint Grégoire de Nysse : Beata sagitta, quae simul in cor adducit sagittarium Deum ! (In Cant. hom. 4). Cela signifie que, lorsque le Seigneur fait pénétrer dans un coeur une flèche d'amour, c'est-à-dire un trait de lumière, une grâce spéciale qui lui fait connaître sa bonté, l'amour qu'il lui porte, et le désir qu'il a d'en être aimé, c'est Dieu lui-même qui entre dans ce coeur avec la flèche d'amour, puisque Celui qui lance ce trait est l'amour même, selon saint Jean : Quoniam Deus charitas est (1 Jn 4,8). En outre, comme la flèche reste fixée dans le coeur qu'elle a percé, ainsi le Seigneur, en blessant une âme de son saint amour, vient pour rester à jamais uni à cette âme qu'il a blessée. - Persuadons-nous, ô hommes ! que Dieu seul nous aime véritablement : l'amour de nos parents, de nos amis, et de toutes les personnes qui se disent nous aimer, excepté celles qui nous aiment uniquement en vue de Dieu, n'est point un amour véritable, mais un attachement intéressé, qui prend sa source dans l'amour-propre. » Saint Alphonse de Liguori, Voie de l'Amour divin, Trad. nouvelle par le P. L.-J. Dujardin, Paris - Tournai, H. Casterman, 1858. |
O sacrum convivium! in quo Christus sumitur: recolitur memoria passionis ejus: mens impletur gratia: et futurae gloriae nobis pignus datur. |
Magnificat: anima mea Dominum. Et exultavit spiritus meus: in Deo salutari meo. Quia respexit humilitatem ancillae suae: ecce enim ex hoc beatam me dicent omnes generationes. Quia fecit mihi magna, qui potens est: et sanctum nomen eius. Et misericordia eius, a progenie et progenies: timentibus eum. Fecit potentiam in brachio suo: dispersit superbos mente cordis sui. Deposuit potentes de sede: et exaltavit humiles. Esurientes implevit bonis: et divites dimisit inanes. Suscepit Israel puerum suum: recordatus misericordiae suae. Sicut locutus est ad patres nostros: Abraham, et semini eius in saecula. |