« Qui donc, après votre Fils, s'intéresse comme vous au genre humain ? Qui nous défend sans cesse dans nos tribulations ? Qui nous délivre aussi vite des tentations qui nous assaillent ? Qui se donne autant de peine pour supplier en faveur des pécheurs ? Qui prend leur défense pour les excuser dans des cas désespérés ? En vertu de la franchise et de la puissance que votre maternité vous a acquises auprès de votre Fils, bien que nous soyons condamnés pour nos crimes et que nous n'osions plus regarder vers les hauteurs du ciel, vous nous sauvez, par vos supplications et vos intercessions, des supplices éternels. Aussi l'affligé se réfugie-t-il auprès de vous. Celui qui a subi l'injustice accourt à vous. Celui qui est rempli de maux invoque votre assistance. Tout ce qui est à vous, Mère de Dieu, est merveilleux, tout est plus grand que nature, tout dépasse notre raison et notre puissance. Votre protection elle aussi est au-dessus de la pensée. » Saint Germain de Constantinople (v.635-733), Homélie, PG 98. Catéchèse de Benoît XVI sur Saint Germain de Constantinople, le 29 avril 2009. |
Puisque nous sommes parvenus au Cœur très doux de Jésus, et qu’il fait bon y demeurer, ne nous en laissons pas arracher, car il a été écrit de lui : « Ceux qui se retirent de vous seront écrits sur la terre. » Mais qu’en sera-t-il de ceux qui s’en approchent ? Apprenez-le-nous vous-même. Vous disiez à ceux qui s’approchaient de vous : Réjouissez-vous, parce que vos noms sont écrits au ciel. Approchons-nous donc de lui et nous tressaillirons et nous nous réjouirons en vous au souvenir de votre Cœur. Ah ! qu’il est bon et doux d’habiter dans ce Cœur ! Je veux tout donner, toutes les pensées et toutes les affections de mon âme en échange de ce Cœur, jetant en lui toutes mes préoccupations, sachant que sûrement il prendra soin de moi. Dans ce temple, dans ce Saint des saints, devant cette Arche du testament, j’adorerai et je louerai le nom du Seigneur, disant avec David : J’ai trouvé mon Cœur pour prier mon Dieu. Et moi j’ai trouvé le Cœur de mon Roi, de mon frère, de mon tendre ami Jésus. Et je ne l’adorerais point ! Après avoir trouvé ce Cœur, qui est le vôtre et qui est le mien, ô très doux Jésus, je vous prierai, vous qui êtes mon Dieu. Admettez seulement mes prières dans ce sanctuaire de l’exaudition ; ou plutôt attirez-moi tout entier dans votre Cœur. Saint Bernard (1090-1153) Exemple : Notre-Seigneur fait entrer Sainte Gertrude dans son Cœur Sainte Gertrude est l’une des saintes qui ont le plus aimé le Sacré Cœur. Le lecteur pieux, en ouvrant ses œuvres, est ravi et charmé d’y trouver sans cesse le nom du divin Cœur de Jésus dont la Sainte semble avoir voulu marquer et consacrer chacune des pages de ses révélations. Nous y lisons, au chapitre 58 du 4e livre, que le Seigneur l’introduisit en un lieu admirable au-dessus de toute expression : c’était le Cœur de Jésus lui-même, disposé en forme de demeure. Lorsqu’elle y fut entrée, il lui sembla qu’elle allait défaillir sous l’influence des délices qui l’inondaient, et elle dit au Seigneur : « Mon Seigneur, quand vous n’auriez introduit mon âme qu’en une place que vos pieds auraient foulée, ce serait bien assez pour moi ; mais que puis-je essayer pour répondre à l’étonnante faveur que vous m’accordez en ce moment ? » Le Seigneur lui répondit : « Puisque tu cherches habituellement à m’offrir la partie la plus noble de ton être, c’est-à-dire ton cœur, j’ai jugé que, pour te complaire, je devais t’offrir aussi le mien ; car je suis le Dieu qui se fait pour toi tout en toutes choses : vertu, vie, science, nourriture, vêtement, en un mot, tout ce qu’une âme aimante peut désirer. » Elle dit alors : « Si mon cœur s’est mis en quelque point d’accord avec vous, Seigneur, c’était encore votre don. » Le Seigneur reprit : « Il est de ma nature que, lorsque j’ai prévenu une âme des bénédictions de ma douceur, je continue à lui prodiguer des bénédictions nouvelles ; et si elle se prête au bon plaisir de mon Cœur, il devient nécessaire que je me conforme aux désirs du sien. » Page d’histoire : Un des propagateurs de la dévotion au Sacré Cœur, Saint Jean Eudes, se sentant appelé de bonne heure à la vie religieuse, entra dans la Congrégation de l’Oratoire, mais en sortit bientôt pour fonder une Société toute dévouée aux Sacrés Cœurs de Jésus et de Marie. Il était persuadé qu’il n’y avait pas de meilleur moyen d’inspirer une piété solide et d’entretenir une ferveur durable que la dévotion à ces divins Cœurs. Aussi prêchait-il partout cette double dévotion qu’il a étendue beaucoup. – En 1672, deux ans avant que Sainte Marguerite-Marie eût ses révélations, il établit une fête du Sacré Cœur de Jésus dans sa Congrégation ; il y avait déjà treize ans qu’il avait composé une messe et un office particuliers où tout est plein d’une douce onction et qui furent approuvés de Rome en 1862. Son ouvrage intitulé : Le Livre du Cœur admirable contient un traité complet sur le Cœur de Jésus. C’est comme le testament du glorieux apôtre du Sacré Cœur. ☞ Des précisions dans notre dossier dédié au Sacré-Cœur, concernant la célébration de cette première fête du Cœur de Jésus – voir l’année 1672 Bouquet spirituel : Ô mon âme, si tu savais combien le Cœur de Jésus est doux ! Entres-y, et, quand tu y seras, puisses-tu fermer sur toi les portes de ses blessures, afin qu’il te soit impossible d’en sortir. Saint Bonaventure (1217-1274) Ô Cœur ouvert du Rédempteur ! Ô bienheureuse demeure des âmes éprises de votre amour ! Ah ! ne refusez pas de recevoir aussi mon âme ! Saint Alphonse de Liguori (1696-1787) Pratique : Réciter chaque jour quelque prière au Sacré Cœur. Oraison jaculatoire : Cœur sacré de Jésus, ayez pitié de nous. "Mois du Sacré Cœur - à l’usage des personnes occupées", par Franc, Maison de la Bonne Presse, 1901. Nihil Obstat Lutetiae Parisiorum, die 7 maii 1901. Franc. Picard Imprimatur Lutetiae Parisiorum, die 9 maii 1901. E. Thomas, Vic. Gen. et "Mois du Sacré Cœur – Tiré des écrits des Saints, des Pères et des auteurs ascétiques", par le P. Vincent Jeanroy, Paris, Bayard, 1900 (nlle édition). Imprimatur Luxemburgi, in festo Ascensionis, 1896. + Joannes-Josephus, Epis. Luxemburgensis. Parisiis, die 13 junii 1900. E. Thomas, Vic. Gen. |
Extrait de l'allocution de Benoît XVI : « La vie chrétienne toute entière est un voyage, un sentier que l'on parcourt en montagne en compagnie de Jésus. Forts des dons de l'Esprit, votre amitié avec le Christ se renforcera. Elle s'alimente continuellement dans l'Eucharistie... C'est pourquoi je vous invite à prendre part fidèlement à la messe dominicale... à pratiquer aussi la confession, qui est la rencontre avec Jésus pardonnant nos péchés et nous aidant à faire le bien. N'oubliez pas non plus de prier chaque jour, dialoguez avec le Seigneur, confiez-vous à lui, dites-lui vos joies comme vos préoccupations. Demandez-lui de vous éclairer et de soutenir votre cheminement... En famille, obéissez à vos parents et écoutez leurs conseils, afin de grandir en sagesse à l'instar de Jésus. Et enfin, ne soyez pas dissipés. Impliquez-vous dans les études car elles sont une grande chance pour grandir. Soyez généreux et disponibles aux autres en évitant de vous placer au centre de votre intérêt. L'égoïsme est l'ennemi de la joie. Si vous ressentez aujourd'hui la beauté d'appartenir à la communauté de Jésus, agissez à votre tour pour la faire grandir... Chaque jour le Seigneur vous appelle à de grandes choses. Soyez donc ouverts à ce qu'il vous suggère et s'il vous appelle à le suivre dans la voie du sacerdoce ou de la vie consacrée ne lui dites pas non. Il remplira vos coeurs pour la vie... Je vous le dis avec force : ayez de grands idéaux et soyez saints ! Oui, il est possible d'être saint à votre âge... Tant de saints en témoignent, qui furent jeunes comme vous, Domenico Savio ou Maria Goretti. La sainteté, qui est la voie normale du chrétien, n'est pas réservée à quelques-uns. Elle est accessible à tous, avec la lumière et la force de l'Esprit, sous la conduite de Marie, la Mère de Jésus... Que la Vierge conserve la fraîcheur de votre oui à son fils Jésus, l'ami fidèle de nos vies. » Benoît XVI, Milan, 2 juin 2012. Sources : Vatican Information Service (VIS Archive 01 - 2.6.12) et News.va |
Extrait de l'une des réponses de Benoît XVI : « Etre amoureux c’est beau, mais que ce n’est pas toujours perpétuel, comme est le sentiment : il ne demeure pas pour toujours. Donc, on voit que le passage du fait d’être amoureux aux fiançailles et ensuite au mariage exige diverses décisions, expériences intérieures. Comme je l’ai dit, ce sentiment de l’amour est beau, mais il doit être purifié, il doit prendre un chemin de discernement, c’est-à-dire que la raison et la volonté doivent aussi intervenir ; raison, sentiment et volonté doivent s’unir. Dans le Rite du Mariage, l'Église ne dit pas « Es-tu amoureux ? » mais « Veux-tu », « Es-tu décidé ». C’est-à-dire : le fait d’être amoureux doit devenir un véritable amour impliquant la volonté et la raison sur un chemin, qui est celui des fiançailles, de purification, de plus grande profondeur, si bien que réellement tout l’homme, avec toutes ses capacités, avec le discernement de la raison, la force de la volonté, dit : « Oui, celle-ci est ma vie ». Je pense souvent aux noces de Cana. Le premier vin est très beau : c’est le fait d’être amoureux. Mais il ne dure pas jusqu’à la fin : un second vin doit venir, c’est-à-dire doit fermenter et grandir, mûrir. Un amour définitif qui devienne réellement « second vin » est plus beau, meilleur que le premier vin. Et ceci nous devons le chercher. Et ici il est important que le moi ne soit pas isolé, le moi et le toi, mais que soient aussi impliqués la communauté de la paroisse, l’Église, les amis. Ceci, toute la juste personnalisation, la communion de vie avec les autres, avec les familles qui s’appuient l’une sur l’autre, est très important et seulement ainsi, dans cette implication de la communauté, des amis, de l’Église, de la foi, de Dieu lui-même, grandit un vin qui est pour toujours. » Benoît XVI, Milan, 2 juin 2012. Retranscription intégrale des interventions de Benoît XVI et vidéo sur le site internet du Vatican. |