« Le découragement ne peut pénétrer dans une âme toute livrée à Dieu ni la troubler : elle connaît quelque chose des "trésors insondables du Christ". Investigabiles divitias Christi. Sans doute, d'elle-même, elle ne peut rien, pas même avoir une bonne pensée méritoire pour le ciel, mais elle se soumet à l'ordre voulu de Dieu, auteur de la vie surnaturelle, et elle sait que, dans cet ordre, est comprise également la puissance qu'elle a de s'approprier les richesses de Jésus : "Je puis tout en celui qui me fortifie" : Omnia possum in eo qui me confortat ; elle sait que, avec lui, par lui, en lui, elle est "riche des richesses même du Christ, en sorte qu'en fait de grâce rien ne lui manque" : Divites facti estis... ita ut nihil vobis desit in ulla gratia. Sa confiance est inébranlable, parce qu'elle appartient à Celui qui est, pour elle, la voie, la lumière et la vie, celui qui est le Maître par excellence, le Bon Pasteur, le Samaritain charitable, l'ami fidèle. Notre-Seigneur révélait à une âme qu'une des raisons de ses largesses à sainte Gertrude était la confiance absolue que la grande moniale avait dans sa bonté et ses trésors. » Bienheureux Columba Marmion (1858-1923), Le Christ, idéal du moine, Maredsous - Desclée de Brouwer, Paris, 1939. |
« Creuse en toi le fondement de l'humble abaissement, et tu arriveras au faîte de l'amour. » Saint Augustin, Sermon 69 (sur l'Evangile de saint Matthieu, 11, 28-29). |