« Mes délices sont d'être avec les enfants des hommes (1) ! O mon Seigneur, quelle parole que celle-là ! Chaque fois que je l'aie entendue, elle a toujours été pour moi, même au milieu de mes grandes infidélités, la source des consolations les plus vives. Mais, ô mon Dieu, serait-il possible de trouver une âme qui, après avoir reçu de Vous des faveurs si élevées, des joies si intimes, et compris que vous mettiez en elle vos délices, vous ait offensé de nouveau, et ait oublié tant de faveurs et tant de marques de votre amour dont elle ne pouvait douter puisqu'elle en voyait les effets merveilleux ? Oui, cela est possible, je l'affirme. Il y a une âme qui vous a offensé, non pas une fois seulement, mais souvent, et cette coupable, c'est moi, ô mon Dieu ! Plaise à votre Bonté, Seigneur, que je sois la seule âme de cette sorte, la seule qui soit tombée dans une malice si profonde et qui ait manifesté un tel excès d'ingratitude ! Sans doute, vous avez daigné, dans votre infinie Bonté en tirer quelque bien ; et plus ma misère a été profonde, plus aussi elle fait resplendir le trésor incomparable de vos miséricordes. Et avec combien de raison ne puis-je pas les chanter éternellement ! Je vous en supplie, ô mon Dieu, qu'il en soit ainsi, que je puisse les chanter, et les chanter sans fin ! Vous avez daigné me les prodiguer avec tant de magnificence ! » 1. Prov. 8, 31. Ste Thérèse de Jésus (d'Avila, 1515-1582), Vie écrite par elle-même (ch. XIV), in "Oeuvres complètes", Trad. R.P. Grégoire de Saint Joseph, Editions du Seuil, Paris, 1948. |
Résumé : « Frères et sœurs, comme un bon père de famille Dieu éduque et corrige ses enfants, favorisant leur croissance dans le bien. Dans le livre d’Isaïe, le Père est blessé et déçu par l’ingratitude des fils d’Israël, portés, dans leur orgueil, à des prétentions d’autonomie et d’autosuffisance. Dieu en appelle à leur conscience pour qu’ils se repentent et se laissent de nouveau aimer. La conséquence du péché est alors la souffrance, car là où il y a refus de Dieu, la vie n’est plus possible, elle perd ses racines, tout est perverti et anéanti. Mais le châtiment même doit faire réfléchir le pécheur, pour l’ouvrir à la conversion et au pardon. Le salut comporte ainsi la décision d’écouter et de se laisser convertir. Il est nécessaire de se rapprocher de Dieu, les mains purifiées, évitant le mal et pratiquant le bien et la justice. » « Je salue cordialement les pèlerins de langue française, en particulier les groupes des diocèses de Saint-Denis et de Grenoble, avec leurs évêques, ainsi que les séminaristes de Toulouse. La miséricorde de Dieu est offerte à tous. Mettons à profit ce temps du Carême qui nous est donné pour regretter nos péchés, et nous engager courageusement dans une vie nouvelle. Je vous souhaite un bon chemin vers Pâques, et que Dieu vous bénisse. » Source : site internet du Vatican. Texte intégral traduit en français sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |