Au fil des jours ... en 2014





Dimanche 2 mars : 8ème dimanche du Temps Ordinaire

Dimanche de la Quinquagésime


Introït du Dimanche de la Quinquagésime



Moniales Bénédictines de Notre-Dame de l'Annonciation, Le Barroux

Ant. ad Introitum. Ps. 30, 3-4.
Esto mihi in Deum protectórem, et in locum refúgii, ut salvum me fácias : quóniam firmaméntum meum et refúgium meum es tu : et propter nomen tuum dux mihi eris, et enútries me.
Soyez-moi un Dieu protecteur et une maison de refuge, afin que vous me sauviez. Car vous êtes ma force et mon refuge, et à cause de votre nom, vous serez mon guide et vous me nourrirez.

Ps. 30, 2.
In te, Dómine, sperávi, non confúndar in ætérnum : in iustítia tua líbera me et éripe me.
J’ai espéré en vous, Seigneur : que je ne sois jamais confondu, dans votre justice, délivrez-moi et sauvez-moi.

V/. Glória Patri.

calendrier liturgique



Mois de mars : mois de Saint Joseph

« Saint Joseph m’a toujours exaucée au-delà de mes prières et de mes espérances. »
Ste Thérèse d’Avila (1515-1582)

« Votre nom, ô Joseph ! est pour nous une source inépuisable de grâces ; désormais il passera plus souvent de nos coeurs sur nos lèvres qui le prononceront avec plus de respect. Dans nos épreuves nous l'invoquerons comme un ange consolateur ; dans nos souffrances comme un dictame salutaire qui calmera toutes nos douleurs ; dans nos combats comme un puissant rempart qui nous défendra des traits de nos ennemis. Et quand arrivera pour nous ce moment suprême où l'âme passe de cette demeure de boue aux demeures éternelles ; si à cette heure terrible, notre langue est impuissante à le redire, puisse votre nom, ô Joseph ! s'exhaler de notre coeur avec notre dernier soupir ! Amen. »
R.P. Huguet, in "Pouvoir de Saint Joseph" (Deuxième jour), 15e édition, Librairie Catholique de Perisse Frères, Paris - Bruxelles, 1865.




« Il y a deux endroits où Dieu demeure comme en son propre domicile, et qui sont destinés et choisis pour être ses deux habitations principales. L'un est le ciel, l'autre, sur la terre, est la maison des prédestinés et des humbles, où il est présent par sa grâce, et par les opérations les plus divines de son Esprit, qui rétablit l'ancien Paradis dans leurs déserts. En un mot, il est chez vous, âme dévote, l'inséparable et l'unique fidèle entre les amis.
Les autres amis ont des heures de séparation ; il n'y en a point pour lui : tous les temps sont propres à son saint amour. Quand le soleil se retire, il ne se retire pas, dit Salomon. Il se trouve les soirs à votre chevet, pour vous entretenir durant le silence de la nuit par de secrètes inspirations, et pour vous aider à vous endormir saintement parmi les douceurs et les plaisirs célestes de cette conversation intérieure.
Il s'y trouve aussi les matins, pour entendre de votre bouche quelque mot de confiance, et pour être le dépositaire de vos premiers soins de chaque jour.
Non assurément, âme dévote, il n'est pas loin : il est où vous êtes ; et il n'y a rien au monde qui soit si près de vous que l'est cet Amant inséparable. Mais au moins n'oubliez pas qu'il y est, comme la plupart des hommes l'oublient, et ne laissez point passer les heures et les jours sans le regarder, et sans penser à lui, ou sans lui dire aucun mot. »

Michel Boutault s.j. (1604-1689), Méthode pour converser avec Dieu (extraits II-IV), Nouvelle éd., Paris, Ch. Amat, 1899.
(Texte intégral)




Angélus de ce dimanche 2 mars 2014


« Au centre de la liturgie de ce dimanche nous trouvons l'un des vérités les plus réconfortantes : la Providence divine. Le prophète Isaïe le présente comme l'image de l'amour maternel plein de tendresse, et dit ainsi : « Une femme peut-elle oublier son enfant, être sans pitié pour le fils de ses entrailles ? Même si une femme l'oublie, moi je ne t'oublierai pas » (49,15). Que c'est beau cela ! Dieu ne nous oublie pas, il n'oublie aucun de nous ! Chacun de nous avec son nom et son prénom. Il nous aime et ne nous oubliera pas. Quelle belle pensée... Cette invitation à la confiance en Dieu trouve un parallèle dans l'évangile de Matthieu : « Regardez les oiseaux du ciel - dit Jésus - ils ne sèment ni ne moissonnent, ni n'amassent dans des greniers ; et votre Père céleste les nourrit. ... Observez comment grandissent les lys des champs : ils ne travaillent ni ne filent. Pourtant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'était pas vêtu comme l'un d'eux » (Mt 6,26.28-29).

Mais en pensant à tant de personnes qui vivent dans des conditions précaires, ou même dans la pauvreté qui offense leur dignité, ces paroles de Jésus peuvent sembler abstraites, voire illusoires. Mais en réalité, elles sont plus que jamais d'actualité ! Elles nous rappellent que nous ne pouvons pas servir deux maîtres : Dieu et la richesse. Tant que tout le monde essaie d'accumuler pour soi-même, il n'y aura jamais de justice. Nous devons bien avoir conscience de cela ! Tant que tout le monde essaie d'accumuler pour soi-même, il n'y aura jamais de justice. Si toutefois, en se confiant dans la Providence de Dieu, nous cherchons ensemble son Royaume, alors personne ne ne manquera du nécessaire pour vivre dignement.

Un coeur occupé par le désir de posséder est un cœur plein de cette soif d'avoir, mais il est vide de Dieu. C'est pourquoi Jésus a averti à plusieurs reprises les riches, parce que le risque est fort pour eux de placer leur propre sécurité dans les biens de ce monde, et la sécurité, la sécurité ultime, elle est en Dieu. Dans un cœur possédé par la richesse, il n'y a pas beaucoup de place pour la foi : tout est occupé par la richesse, il n'y a pas de place pour la foi. Si vous laissez à Dieu à la place qui lui revient, c'est à dire la première, alors son amour conduit à partager aussi la richesse, pour la mettre au service de projets de charité et le développement, comme en témoignent tant d'exemples, dont certains récemment, dans l'histoire de l'Eglise. Et ainsi la Providence de Dieu passe par notre service aux autres, par notre partage avec les autres. Si chacun de nous n'accumule pas la richesse seulement pour lui-même mais la met au service des autres, dans ce cas la Providence de Dieu se rend visible dans ce geste de solidarité. Si quelqu'un n'accumule que pour lui-même, que se passera-t-il quand il sera appelé par Dieu ? Il ne pourra pas apporter la richesse avec lui, parce que - vous le savez - le linceul n'a pas de poches ! Il est préférable de partager, parce que nous n'apportons dans le Ciel que ce que nous avons partagé avec les autres.

Le chemin que Jésus nous indique peut sembler irréaliste par rapport à la mentalité commune et aux problèmes de la crise économique ; mais si vous y pensez bien, cela nous ramène à la juste échelle de valeurs. Il dit : « La vie ne vaut-elle pas plus que la nourriture et le corps plus que le vêtement ?" (Mt 6,25). Pour s'assurer que personne ne manque de pain, d'eau, de vêtements, de logement, de travail, de santé, nous devons tous reconnaître que nous sommes enfants du Père qui est dans les cieux, et donc des frères entre nous, et nous devons agir en conséquence. Je me souviens dans mon Message pour la Paix du 1er janvier : le chemin vers la paix est la fraternité : nous devons marcher ensemble, partager des choses ensemble.

À la lumière de la Parole de Dieu de ce dimanche, invoquons la Vierge Marie comme la Mère de la Divine Providence. Nous lui confions nos vies, le chemin de l'Eglise et de l'humanité. En particulier, nous invoquons son intercession, afin que tous nous nous efforcions de vivre simplement et sobrement, avec un regard attentif aux besoins de nos frères et sœurs plus démunis. »


« Je vous demande de prier à nouveau pour l'Ukraine, qui connaît une situation délicate. Je souhaite que toutes les parties du pays travaillent à surmonter les malentendus, et à construire ensemble l'avenir de la Nation. Je lance à la communauté internationale un vibrant appel afin qu'elle soutienne toute initiative en faveur du dialogue et de la concorde.

« Cette semaine, nous commençons le Carême, qui est le chemin du Peuple de Dieu vers Pâques, un chemin de conversion, de lutte contre le mal avec les armes de la prière, du jeûne, de la miséricorde. L'humanité a besoin de justice, de réconciliation, de paix, et elle ne pourra les avoir qu'en retournant de tout son cœur à Dieu, qui est sa source. Bien que tous nous avons besoin du pardon de Dieu. Nous entrons dans le Carême dans un esprit d'adoration de Dieu, et de solidarité fraternelle avec ceux qui, en ces temps, sont les plus éprouvés par la pauvreté et les conflits violents. »

Texte intégral italien sur le site internet du Vatican.





Waclaw z Szamotul (v.1526-v.1560) : In te Domine speravi
(Psaume 30 de l'Introit du Dimanche de la Quinquagésime)
Choeur : Poznan State Philharmony - Dir. Stefan Stuligrosz



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