« Mon frère, l'amour de Dieu t'est toujours présent : laisse-toi vivifier par Lui, diriger par sa Sagesse, sous l'impulsion de son Esprit, sanctificateur. A toi la coopération, l'adaptation ; à Lui, l'action principale, la direction suprême. Oh ! avant tout, par-dessus toutes choses, sois bien convaincu que de Dieu seul vient la sainteté. Ne le crois pas seulement d'une manière abstraite, théorique, sois pénétré de cette réalité jusqu'au fond de l'âme. Que ta foi en ses mystérieuses opérations ne soit pas seulement une conviction de tête, mais tiens-en compte pratiquement, en t'unissant à Lui. Surtout ne viens-en jamais à estimer les choses uniquement d'après l'agitation, l'effort extérieur, ou même le succès. Non, ce n'est pas dans le déploiement de la vigueur naturelle que Dieu se plaît. Il aime "ceux qui le craignent et qui espèrent en sa bonté." (Ps CXLVI, 12) Plus tu auras conscience de cette prépondérance de son action sur la tienne et moins tu seras inquiet de toi-même, de ta valeur, de l'appréciation des autres hommes ; tu demeureras davantage dans la dépendance de son amour ; la physionomie de ta vie spirituelle sera une humble confiance, un paisible abandon. Le monde entier ne peut donner une paix semblable à celle que Dieu procure à l'âme qui s'abandonne sans restriction à cette influence toute d'amour. Tout enveloppé, tout pénétré de cette bienveillance toujours active, tu es la demeure de Dieu. Oh ! puisse-tu demeurer en Lui d'une manière constante, d'une manière intense ! Alors sa vertu t'élève, te grandit, te purifie, te sanctifie. » Dom Idesbald van Houtryve, La vie dans la Paix (Tome I, L. I chap. 7), Editions de l'Abbaye du Mont César, Louvain, 1944. |
« Ne vous découragez point, quand il vous arrive de faire quelques chutes ; reprenez aussitôt votre marche en avant. Dieu saura tirer le bien de ces chutes même. » Sainte Thérèse de Jésus, Le château de l'âme (Deuxièmes demeures), in "Oeuvres complètes", Editions du Seuil, Paris, 1948. |