Cette fête célébrée quarante jours après Noël commémore un double événement qui s'est réellement produit 40 jours après la naissance de l'Enfant Jésus, en observation de la Loi juive : Ce jour-là, conformément à la Loi : - Jésus est présenté au Temple par ses parents (comme tous les premiers-nés d'Israël). - Marie se soumet à une cérémonie de purification. Nous célébrons donc, en même temps, la purification de la Sainte Vierge et la présentation de Jésus. |
Ant. ad Introitum. Ps. 47, 10-11. Suscépimus, Deus, misericórdiam tuam in médio templi tui : secúndum nomen tuum, Deus, ita et laus tua in fines terræ : iustítia plena est déxtera tua. Nous avons reçu, ô Dieu, votre miséricorde au milieu de votre temple : comme votre nom, ô Dieu, ainsi votre louange s’étend jusqu’aux extrémités de la terre : votre droite est pleine de justice. Ps. ibid., 2. Magnus Dóminus, et laudábilis nimis : in civitáte Dei nostri, in monte sancto eius. Le Seigneur est grand et digne de toute louange, dans la cité de notre Dieu, sur sa sainte montagne. V/. Glória Patri. Commentaire spirituel et musical par un moine de Triors. |
En ce mardi 2 février 2016, jour dans lequel l’Église célèbre la Fête de la Présentation de Jésus au Temple, s’est conclue l’Année de la Vie consacrée, initiée le 30 novembre 2014. Lors de la Messe présidée dans la Basilique Saint-Pierre, le Pape François a exhorté les personnes consacrées à être des hommes et des femmes de la rencontre, à être « gardiens de l’étonnement » et à vivre la joie de la gratitude. Un enfant, comme beaucoup, mais unique, « nous a apporté la miséricorde et la tendresse de Dieu ». C’est Jésus, le visage de la Miséricorde du Père, la nouveauté et l’accomplissement, a déclaré le Pape, qui « se présente à nous comme la surprise pérenne de Dieu ». « Les consacrés sont appelés à être des hommes et des femmes de la rencontre, un signe concret et prophétique de la proximité de Dieu ». « Toutes les formes de vie consacrée, chacune selon ses caractéristiques, sont appelées à être en état permanent de mission, en partageant les joies et les espérances, les tristesses et les angoisses des hommes d’aujourd’hui, surtout des pauvres et de tous ceux qui souffrent », a répété le Saint-Père, reprenant les termes de Gaudium et Spes, l’un des constitutions du Concile Vatican II. Jésus est « la nouveauté qui fait toutes choses nouvelles ». « Qui rencontre vraiment Jésus, a rappelé le Pape, ne peut pas rester comme avant ». Il devient témoin, il rend possible la rencontre avec les autres : « Et il se fait aussi promoteur de la culture de la rencontre, en évitant l’autoréférentialité qui nous fait rester fermés en nous-mêmes. » En faisant référence à la Fête de la Présentation de Jésus au Temple, le Pape François a rappelé que Jésus et Marie « s’étonnaient des choses » qui se disaient de leur Fils. « Nous aussi, comme chrétiens et comme personnes consacrées, nous sommes gardiens de l’étonnement », a insisté le Saint-Père. « Un étonnement qui demande à être toujours renouvelé : gare aux habitudes dans la vie spirituelle ; gare à cristalliser nos charismes dans une doctrine abstraite, les charismes des fondateurs, comme je l’ai dit l’autre jour, ne sont pas sceller dans une bouteille, ils ne sont pas des pièces de musée. Nos fondateurs ont été mis en mouvement par l’Esprit, et n’ont pas eu peur de se salir les mains avec la vie quotidienne, avec les problèmes des gens, en parcourant avec courage les périphéries géographiques et existentielles. » Les fondateurs des Instituts de vie consacrée ont cultivé dans leur cœur l’étonnement pour la rencontre avec le Christ : « Ils ne se sont pas arrêtés devant les obstacles et les incompréhensions des autres (…). Ils n’ont pas domestiqué la grâce de l’Évangile, ils ont eu toujours dans le cœur une saine inquiétude pour le Seigneur, un désir poignant de le porter aux autres, comme l’ont fait Marie et Joseph dans le Temple. Nous aussi, nous sommes appelés aujourd’hui à accomplir des choix prophétiques et courageux. » Essayons de vivre avec gratitude la rencontre avec Jésus et le don de la vocation, a conclu le Pape : « Comme c’est beau quand nous rencontrons le visage heureux des personnes consacrées, peut-être déjà avancées dans les années, comme Siméon et Anne, contentes et pleines de gratitude pour leur propre vocation. C’est un mot qui peut synthétiser tout ce que nous avons vécu dans cette Année de la Vie consacrée : gratitude pour le don de l’Esprit-Saint, qui anime toujours l’Église à travers les différents charismes. » Un salut improvisé sur le parvis À la fin de la cérémonie, d’une façon inhabituelle, le Pape est sorti sur le parvis de la Basilique pour saluer les nombreux consacrés qui ont dû suivre la célébration depuis l’extérieur. Dans une petite allocution improvisée, il leur a demandé de toujours « faire mémoire du premier appel ». « Avec cet amour, avec lequel vous avez été appelés, aujourd’hui le Seigneur continue à vous appeler ». « J’aime beaucoup quand je rencontre ces religieuses ou ces religieux qui sont âgés, mais avec les yeux brillants, parce qu’ils ont le feu de la vie spirituelle allumé. Ce feu ne s’est pas éteint ! Allez de l’avant aujourd’hui, chaque jour, et continuez à travailler et à regarder demain avec espérance, en demandant toujours au Seigneur qu’il nous envoie de nouvelles vocations, ainsi notre œuvre de consécration pourra avancer », a insisté le Saint-Père lors de cette intervention énergique. Ainsi a pris fin à la fois le Jubilé des personnes consacrées et le rassemblement final de l’Année de la Vie consacrée, initiée en novembre 2014, et dont le chevauchement avec l’Année jubilaire a donné l’opportunité au Pape de demander aux consacrés de toujours prier et agir comme des témoins privilégiés de l’amour miséricordieux du Seigneur. Source : Radio Vatican (CV). Texte intégral de l'homélie traduite en français sur Zenit.org. Texte intégral original en italien sur le site internet du Vatican. |
« Aujourd'hui, en souvenir de ce jour-là, en souvenir de la procession incomparable et unique, qui se déroulait dans le temple de Dieu, et dans laquelle, Hostie sainte, sur la patène des bras de votre Mère, vous étiez porté au sanctuaire sacro-saint, l'Eglise bénit les cierges et les sanctifie en cette nouvelle Chandeleur. [...] Cierge de Dieu, nous porterons nos cierges bénits, sanctifiés aujourd'hui, dans la procession de Chandeleur ; c'est pour dire que nous aussi, qui les recevons et les désirons porter allumés à la gloire de votre Nom, nous devons être les cierges de Dieu, imitateurs de la clarté, de la chaleur du vôtre, du vôtre qui est Vous-même. Que nous soyons lumières, que nous soyons ardeurs ; et que nous allions ainsi, nous consumant à votre gloire. Je recevrai, ô Jésus, mon cierge, cierge bénit, figure de votre propre substance. Je vous recevrai dans mes bras et je vous porterai. Avec Siméon, je pourrai chanter : « Laissez-moi aller maintenant, nunc dimitis, car je vous vois, je vous tiens, je vous porte, je ne désire plus rien que Vous. O Jésus, faites que, comme ce luminaire, brillant d'une lumière invisible, chasse les ténèbres, ainsi mon coeur illuminé d'un feu invisible par la splendeur de votre Esprit, soit délivré de l'aveuglement de tous les vices. O Marie, sainte fête ! Oui, sainte fête ; car, nous allons avec vous, portant Jésus, ô Porte du ciel ! Portez devant nous le Roi de gloire, la Lumière nouvelle engendrée dès l'aurore, le Maître de la vie et de la mort, le sauveur du monde. » Dom Eugène Vandeur o.s.b. (1875-1967), Elévations sur la Messe de chaque jour - Noël, Epiphanie (Purification de la Bienheureuse Vierge Marie), Editions de Maredsous, 1955. |