L’Église commémore les 7 frères Machabées, vénérés à Antioche jusqu’aux invasions musulmanes. Leur témoignage de fidélité à la loi du Seigneur est rapporté au Livre des Machabées (chapitre 7). Mis à mort sous Antiochus Épiphane (en 168 avant Jésus-Christ), leur culte est attesté en Orient dès le IVème siècle. A Rome, on vénère leurs reliques dans la basilique de St-Pierre-aux-Liens, dont la dédicace est célébrée en ce jour (la fête de St Pierre aux Liens fut supprimée du calendrier Romain par Jean XXIII en 1960). Quand, en 1876, furent exécutées, dans la basilique ad Vincula, d’importantes restaurations, on découvrit sous l’autel principal un sarcophage historié, divisé intérieurement en sept loculi au fond desquels on retrouva des cendres et des fragments d’os calcinés. Une inscription, gravée sur une lame de bronze, indiquait qu’il s’agissait des reliques de ces sept frères juifs qui furent mis à mort sous Antiochus Épiphane et furent communément appelés Machabées, nom du livre qui raconte leur héroïque martyre. Au IVe siècle, Antioche revendiquait la possession de leurs tombeaux, quoique saint Jérôme, qui avait déjà vu leurs sépulcres à Modin, n’ait pas accepté sans réserves cette prétention. La fête des martyrs Machabées est ancienne et quasi universelle. Elle apparaît en ce jour dans le martyrologe syriaque primitif du ive siècle, dans le Calendrier de Carthage, dans le Martyrologe Hiéronymien. Un grand nombre de Pères ont prononcé l’éloge de ces saints ; bien plus, saint Jean Chrysostome fit leur panégyrique en présence de leurs tombes mêmes. Bienheureux Cardinal Schuster (1880-1954), Liber Sacramentorum - Notes historiques et liturgiques sur le Missel Romain, Vromant, Bruxelles, 1931. |
« En cette période estivale, ne mettez pas Dieu en vacances. Pensez à prier, à aller à la messe le dimanche. » Benoît XVI, Angélus du 8 juillet 2012. « La formation et l'initiation des enfants à la prière est l'une des tâches les plus importantes de l'enseignement religieux. Nul enseignement théorique de catéchisme ne pourrait jamais la remplacer. Les notions acquises au catéchisme sont importantes, mais ne suffisent pas pour faire de l'enfant un chrétien. Car le chrétien n'est pas un être théorique qui "sait" les choses intellectuellement, mais aussi et surtout celui qui "vit" l'enseignement reçu. La prière ne s'enseigne pas en conférences ou en leçons. Mais l'enfant y entre et croît par participation à la vie de ses parents. Nul ne peut entièrement les remplacer. En effet, plus encore qu'en tout autre domaine, c'est l'exemple qui marquera l'enfant. Une erreur fréquente consiste à penser qu'il faut faire prier les enfants. Cela ne suffit pas et peut même être néfaste si les enfants s'imaginent que la prière est une action "pour enfants". (N'entend-on pas dire par ailleurs quelquefois : "Mon enfant ne va plus au catéchisme, il a maintenant des études sérieuses à faire.") Ce qui importe, c'est de prier avec les enfants. il est essentiel pour les enfants de savoir que leurs parents vivent de la prière, qu'ils ne sauraient s'en passer, et qu'ils l'aiment. Car il ne faudrait pas que la prière soit une "corvée" obligatoire. » P. Pierre Koppel, "Feuillets Orthodoxes" n°31-32, in La douloureuse joie - Aperçus sur la prière personnelle de l'Orient chrétien, Abbaye de Bellefontaine, Spiritualité Orientale n°14, 1974. |
Les audiences générales du Pape, suspendues comme chaque année au mois de juillet, ont repris ce mercredi 1er août. Les fidèles ont rencontré Benoît XVI ce matin à 10h30 à Castelgandolfo, dans les collines du Sud-est de Rome, où se trouve la résidence estivale des papes. Benoît XVI a poursuit son cycle de catéchèses sur la prière entamé en mai dernier. Se référant à la pensée de Saint Alphonse de Liguori dont c’est la fête ce mercredi, le Pape a rappelé comment le fondateur au XVIIIe siècle de la Congrégation du Saint Rédempteur envisageait la prière dans son traité de 1759, "Du grand moyen de la Prière". Alphonse de Liguori considérait la prière comme « le moyen nécessaire et sûr pour obtenir le salut et toutes les grâces dont nous avons besoin pour y parvenir. » Or explique Benoît XVI, « Dieu nous a créé par amour et pour nous offrir une vie de plénitude, mais, nous le savons tous, nous nous sommes éloignés de cet objectif à cause du péché. » Comment dès lors éviter de « se perdre » ? Le Pape rapporte cette maxime élémentaire d’Alphonse de Liguori : « Celui qui prie se sauve, celui qui ne prie pas est damné. » En disant cela, explique Benoît XVI, Saint Alphonse voulait nous faire comprendre que dans toute les situations de la vie on ne peut pas ne pas prier, et en particulier dans les moments d’épreuves et de difficultés. « Il faut toujours taper avec confiance à la porte du Seigneur, en sachant qu’Il prendra soin de tous ses fils, de nous. » « C’est seulement à travers la prière, conclut le Pape, qu’on peut accueillir Dieu et sa grâce qui en nous illuminant dans toutes les situations, nous permet de discerner le vrai bien et, en nous fortifiant, nous permet de mettre en pratique notre volonté de faire le bien.» Car, le rapport avec Dieu est essentiel. Benoît XVI y revient dans son adresse aux pèlerins francophones réunis à Castelgondolfo : « Chers pèlerins de langue française, je suis heureux de vous accueillir ce matin, en cette période de congés pour beaucoup d'entre vous. Je vous invite à prendre le temps de prier personnellement chaque jour, car notre relation avec Dieu est essentielle dans notre vie ; n'ayez pas peur de demander au Seigneur la force qui vous manque et qui est nécessaire pour faire le bien, dans la certitude qu'il ne refuse jamais son aide à celui qui le prie avec humilité. Que saint Alphonse de Liguori, dont nous célébrons la fête aujourd'hui, vous aide à marcher avec confiance sur ce chemin. Bon pèlerinage, et bon temps de repos à vous tous. » Source : Radio Vatican. Vidéo intégrale sur le site internet du Vatican. |