« "L'âme véritable apôtre du Sacré-Coeur doit travailler pour Lui sans jamais attendre le succès immédiat." C'est là le caractère propre de l'âme véritablement apôtre. Le don total de soi-même au Sacré-Coeur suppose l'abandon de toutes nos prières, nos sacrifices, nos pauvres mérites : Jésus les utilisera quand Il le voudra, comme Il le voudra, dans la mesure où Il le voudra, "en faveur de quiconque il Lui plaira". Cette disposition est la plus parfaite de l'âme apôtre : tout donner, tout abandonner à Jésus. Le succès ?... Il le donnera au jour où Il le jugera à propos. S'il lui plaît d'attendre, Il attendra, mais je ne me découragerai point. S'il lui plaît de faire passer d'autres âmes avant celle pour laquelle je le prie, je le veux avec Lui. Si, pour faire grandir mon humilité et éprouver ma persévérance, Il me demande de prier longtemps encore avec un insuccès apparent, cette épreuve momentanée n'affaiblira ni ma prière, ni mon amour. Je sais qu'un jour Il m'exaucera et que cette âme sera sauvée : j'en ai plus que la confiance, j'en ai la certitude ; si j'aime vraiment Jésus, je sais qu'Il ne pourra me refuser cette grâce si longtemps demandée. Et cette assurance, cette certitude, met la paix dans mon âme et empêche le trouble et le découragement d'y descendre. O vous tous qui voulez être apôtres, priez, priez, priez... ne vous lassez point. C'est maintenant le moment de la semaille : vous accumulez les grâces ; au jour où Dieu voudra, la semence lèvera. Il mûrira, le fruit de la prière et des sacrifices !... Et, au jour où nous ne savons pas, mais que Dieu connaît, elle sonnera l'heure de la moisson des âmes ! » Chanoine M. Martin, Le Règne du Sacré-Coeur en nous et dans notre famille, Secrétariat des Oeuvres du Sacré-Coeur, Paray-le-Monial, 1937. |
Benoît XVI rappelle l'importance du grégorien et de la polyphonie CITE DU VATICAN, 31 MAI 2011 (VIS). Le Pape a fait parvenir une lettre au Cardinal Zenon Grocholewski, Grand Chancelier de l'Institut pontifical de musique sacrée, à l'occasion du centenaire de cet organisme. Elle a été lue le 26 mai. Rappelant que Pie X fonda l'Ecole supérieur de musique sacrée, érigé vingt ans plus tard en institut pontifical par Pie XI pour en préciser la mission, Benoît XVI a rappelé que l'initiative fit suite au Motu Proprio Tra Le Sollecitudini du 22 novembre 1903, qui fixait une profonde réforme de la musique d'Eglise dans la tradition et hors l'influence des genres profanes: "Cette intervention du Magistère dota l'Eglise universelle d'un centre d'étude et d'enseignement fidèles aux indications du Pape qui voulait une retour à la grande tradition grégorienne. En cent ans d'activité, l'institut a assimilé, élaboré et transmis musicalement les enseignements pontificaux et ceux du Concile Vatican II, destinés à éclairer les compositeurs de musique liturgique, les maîtres de chapelle, les liturgistes, les musiciens et les enseignants". Puis Benoît XVI dit ensuite que depuis Pie X on avait tenu compte de l'évolution naturelle. reconnaissant la continuité substantielle du Magistère en la matière. A la lumière de la constitution conciliaire Sacrosanctum Concilium, Paul VI et Jean-Paul II ont rappelé la finalité de la musique sacrée, qui est la gloire de Dieu et la sanctification des fidèles. "Ses critères fondamentaux sont le respect de la tradition, le sens de la prière, la dignité et la beauté, la pleine adhésion aux textes et séquences liturgiques, la correcte participation de l'assemblée, une légitime adaptation aux cultures particulières dans le respect du langage universel, le primat de référence du chant grégorien, une mise en valeur attentive aux diverses autres formes expressives du patrimoine culturel de l'Eglise, la polyphonie comme les chorales dans les cathédrales... On doit toujours se demander quel est le véritable sujet de la liturgie? La réponse est simple, l'Eglise. Non le groupe particulier célébrant mais l'action de Dieu dans l'Eglise, qui génère son histoire, sa tradition et sa créativité. La liturgie et la musique sacrée vivent du rapport constant entre une sainte tradition et un légitime progrès, en ayant à coeur que les deux aspects s'intègrent l'un l'autre. Comme l'ont rappelé les pères conciliaires, la tradition est une réalité vivante qui inclut le principe du développement et du progrès". Source : MESS/VIS 20110531 (400) |
« C’est Notre vif désir que tous ceux qui se glorifient du nom de chrétiens et qui luttent activement pour établir le Royaume du Christ dans le monde trouvent dans la dévotion au Cœur de Jésus comme un étendard et une source d’unité, de salut et de paix. Cependant, personne ne doit penser que ce culte porte préjudice aux autres formes de dévotion dont le peuple chrétien, sous la conduite de l’Église, honore le divin Rédempteur. Au contraire, une dévotion fervente envers le Cœur de Jésus alimentera et accroîtra sans aucun doute, particulièrement, le culte de la sainte croix et l’amour envers le très auguste Sacrement de l’autel. Nous pouvons en effet affirmer ce qui est merveilleusement illustré par les révélations faites par Jésus-Christ à sainte Gertrude et à sainte Marguerite-Marie que nul ne peut vraiment bien comprendre Jésus crucifié s’il n’a d’abord pénétré dans le mystérieux sanctuaire de son Cœur. Et on ne saisira bien la force de l’amour qui poussa le Christ à se donner à nous comme aliment spirituel, qu’en honorant d’un culte particulier le Cœur eucharistique de Jésus, qui a pour but de nous rappeler, selon les termes de Notre prédécesseur d’heureuse mémoire Léon XIII, "l’acte d’amour suprême par lequel notre Rédempteur, répandant toutes les richesses de son Cœur, afin de demeurer avec nous jusqu’à la fin des siècles, institua l’adorable Sacrement de l’Eucharistie". Et certes "ce n’est pas une part minime de son Cœur que l’Eucharistie, qu’il a tirée pour nous de la si grande charité de son Cœur". » Pie XII, Encyclique Haurietis aquas (71), 15 mai 1956. |