Hymne des vêpres "Te Joseph celebrent" (composé par Clément X, Pape de 1670 à 1676)
Te, Ioseph, célebrent ágmina cælitum, Te cuncti résonent christíadum chori, Qui clarus méritis, iunctus est ínclytæ Casto fœdere Vírgini. Que les chœurs célestes célèbrent ta gloire, ô Joseph ! Que les chants de tous les Chrétiens fassent résonner tes louanges ! Glorieux déjà par tes mérites, tu es uni par une chaste alliance à l’auguste Vierge. Almo cum túmidam gérmine cóniugem Admírans, dúbio tángeris ánxius, Afflátu súperi Fláminis Angelus Concéptum Púerum docet. Lorsque, en proie au doute et à l’anxiété, tu t’étonnes de l’état où se trouve ton épouse, un Ange vient t’apprendre que l’enfant qu’elle a conçu, l’a été par l’opération de l’Esprit-Saint. Tu natum Dóminum stringis, ad éxteras Ægypti prófugum tu séqueris plagas ; Amíssum Sólymis quæris, et ínvenis, Miscens gáudia flétibus. Le Seigneur est né, tu le presses dans tes bras ; tu fuis avec lui vers les plages lointaines d’Égypte ; tu le cherches à Jérusalem où tu l’as perdu, et tu le retrouves : ainsi tes joies sont mêlées de larmes. Post mortem réliquos sors pia cónsecrat, Palmámque eméritos glória súscipit : Tu vivens, Súperis par, frúeris Deo, Mira sorte beátior. D’autres sont glorifiés après une sainte mort, ceux qui ont mérité là palme sont reçus au sein de la gloire ; mais toi, par une admirable destinée, égal aux Saints, plus heureux même, tu jouis dès cette vie de la présence de Dieu. Nobis, summa Trias, parce precántibus, Da Ioseph méritis sídera scándere : Ut tandem líceat nos tibi pérpetim Gratum prómere cánticum. Amen. Trinité souveraine, exaucez nos prières, donnez-nous le pardon ; que les mérites de Joseph nous aident à monter dans les cieux, pour qu’il nous soit enfin donné de chanter à jamais le cantique de la reconnaissance et de la félicité. Amen. |
Rappel historique de cette fête de Saint Joseph : - en 1847, Pie IX étend à tout le rite romain la fête du "Patronage de Saint Joseph" (d’origine carmélitaine). Elle est fixée au 3ème dimanche après Pâques. - le 8 décembre 1870, Pie IX proclame Saint Joseph "Patron de l’Église universelle", et élève la fête à la 1ère classe. Il fait du 19 mars une fête solennelle. - En 1889, Léon XIII lui décernait officiellement le titre de "saint patron des pères de famille et des travailleurs". - en 1911, Pie X en change l’intitulé comme "Solennité de saint Joseph, patron de l’Église universelle" et la dote d’une Octave commune. - en 1913, la réforme du calendrier de saint Pie X (qui désire libérer les dimanches perpétuellement empêchés par une fête de saint) déplace la Solennité au mercredi précédent (le mercredi étant le jour spécialement consacré à saint Joseph dans la dévotion). En compensation, la fête est élevée à l’honneur de solennité de première classe suivie d’une octave. - en 1955, Pie XII institue la "Solennité de Saint Joseph Artisan" le 1er mai, faisant disparaître la fête mobile du Patronage de Saint Joseph et toute son Octave. - Liens historiques très détaillés entre Saint Joseph et l'Eglise ici - Et sur le 1er mai "d'origine" : ni muguet, ni "vrai travail", et encore moins Jeanne d'Arc... - A lire également : le Motu Proprio "Bonum sane" de Benoît XV (25 juillet 1920) - Site dédié à Saint Joseph |
Prière de Saint Pie X au glorieux Saint Joseph, modèle des travailleurs « Glorieux saint Joseph, modèle de tous ceux qui sont voués au travail, obtenez-moi la grâce de travailler en esprit de pénitence pour l'expiation de mes nombreux péchés ; de travailler en conscience, mettant le culte du devoir au-dessus de mes inclinations ; de travailler avec reconnaissance et joie, regardant comme un honneur d'employer et de développer par le travail les dons reçus de Dieu ; de travailler avec ordre, paix, modération et patience, sans jamais reculer devant la lassitude et les difficultés ; de travailler surtout avec pureté d'intention et avec détachement de moi-même ayant sans cesse devant les yeux la mort et le compte que je devrai rendre du temps perdu, des talents inutilisés, du bien omis et des vaines complaisances dans le succès, si funestes à l'oeuvre de Dieu. Tout pour Jésus, tout pour Marie, tout à votre imitation, patriarche saint Joseph ! Telle sera ma devise à la vie à la mort. Amen. » |
Lambillotte (1796-1855) - C'est le Mois de Marie C'est le mois de Marie, C'est le mois le plus beau ; A la Vierge chérie, Disons un chant nouveau. Ornons le sanctuaire De nos plus belles fleurs ; Offrons à notre Mère Et nos chants et nos coeurs. De la saison nouvelle On vante les attraits : Marie est bien plus belle, Plus brillants sont ses traits. Au vallon solitaire, Le lis, par sa blancheur, De cette Vierge Mère Nous redit la candeur. L'aimable violette, Cherchant l'obscurité, De la Vierge reflète La douce humilité. La rose épanouie Aux premiers feux du jour Nous rappelle, ô Marie, Ton maternel amour. Vierge, que ta main sème Et fasse croître en nous Les vertus dont l'emblème A ses yeux est si doux. Fais que dans la patrie Nous chantions à jamais Sainte Vierge Marie, Ta gloire et tes bienfaits. |
Nous pouvons, en ce mois de Marie, faire de notre chapelet (si ce n'est déjà le cas !) un compagnon quotidien, dans la méditation des saints mystères du Rosaire... en ces moments si difficiles que nous traversons... « Le Christ est le Maître par excellence, le révélateur et la révélation. Il ne s'agit pas seulement d'apprendre ce qu'il nous a enseigné, mais “d'apprendre à le connaître Lui”. Et quel maître, en ce domaine, serait plus expert que Marie ? S'il est vrai que, du point de vue divin, l'Esprit est le Maître intérieur qui nous conduit à la vérité tout entière sur le Christ (cf Jn 14, 26; 15, 26; 16, 13), parmi les êtres humains, personne mieux qu'elle ne connaît le Christ ; nul autre que sa Mère ne peut nous faire entrer dans une profonde connaissance de son mystère. Le premier des “signes” accomplis par Jésus – la transformation de l'eau en vin aux noces de Cana – nous montre justement Marie en sa qualité de maître, alors qu'elle invite les servants à suivre les instructions du Christ (cf. Jn 2, 5). Et nous pouvons penser qu'elle a rempli cette fonction auprès des disciples après l'Ascension de Jésus, quand elle demeura avec eux dans l'attente de l'Esprit Saint et qu'elle leur apporta le réconfort dans leur première mission. Cheminer avec Marie à travers les scènes du Rosaire, c'est comme se mettre à “l'école” de Marie pour lire le Christ, pour en pénétrer les secrets, pour en comprendre le message. L'école de Marie est une école tout particulièrement efficace si l'on considère que Marie l'accomplit en nous obtenant l'abondance des dons de l'Esprit Saint, en nous offrant aussi l'exemple du "pèlerinage dans la foi" (Lumen gentium, n.58) dont elle est un maître incomparable. Face à chaque mystère de son Fils, elle nous invite, comme elle le fit à l'Annonciation, à poser humblement les questions qui ouvrent sur la lumière, pour finir toujours par l'obéissance de la foi: "Je suis la servante du Seigneur; que tout se passe pour moi selon ta parole !" (Lc 1, 38). » Bx Jean-Paul II, extrait de la Lettre Apostolique Rosarium Virginis Mariae (14), 16 octobre 2002. (Texte intégral) sur notre site : enseignements pontificaux sur le Rosaire |
La meilleure manière d’honorer la Très Sainte Vierge est de s’efforcer de reproduire ses admirables vertus ; car Elle est non seulement notre Mère, mais encore notre Modèle. Marie s’est élevée à la sainteté sublime qui la caractérise, non point par un genre de vie exceptionnel, mais en accomplissant parfaitement et avec esprit de foi chacun de ses actes. Son existence a été extérieurement simple et ordinaire ; l’observation de la loi divine, la pratique des vertus de son état constituent toute sa perfection. La voie dans laquelle Elle a marché est celle que nous devons suivre. Levons les yeux vers Elle ; méditons sa conduite et attachons-nous à reproduire par nos sentiments, nos actions, nos paroles, ce que nous admirons en Elle ; efforçons-nous de faire chaque jour un pas dans cette imitation de notre Mère ; c’est le moyen le plus sûr de lui être agréable. « L’âme de Marie est le miroir fidèle où se réfléchissent dans toute leur beauté les plus sublimes vertus, dit saint Ambroise ; qu’Elle soit votre modèle et la lumière de tous vos pas. » Exemple. – Un saint roi aimait à aller, pendant les nuits d’hiver, visiter Jésus dans la solitude de son tabernacle. Le serviteur qui le suivait et qui marchait après lui sur la neige à peine foulée, tremblait de froid ; ses pieds étaient meurtris et il se plaignait des fatigues du chemin. Le prince lui dit : Mettez vos pieds dans les traces de mes pas et vous serez sensiblement soulagé. Le serviteur le fit, et il sentit bientôt une douce chaleur le fortifier. Marchons sur les traces de la Sainte Vierge ; mettons nos pieds dans les empreintes de ses pas ; et, à sa suite, nous trouverons facile, attrayant même, ce qui nous aura paru d’abord impossible ou rebutant. Si c’est au foyer des vertus de Marie que notre cœur s’anime, il se sentira bientôt échauffé par une ardeur infatigable à suivre les vestiges d’un si beau modèle à imiter. Prière. – Je vous en conjure, ô Marie, recevez-moi pour votre enfant ; obtenez-moi la grâce d’imiter vos vertus, particulièrement votre humilité, votre douceur, votre patience, et votre amour pour Dieu. Accordez-moi une vraie dévotion envers vous et envers votre divin Fils, sans lequel on ne peut rien ; apprenez-moi à supporter les croix, les humiliations et toutes les peines qu’il plaira à Dieu de m’envoyer ; faites, enfin, que, vivant dans la pratique de la vertu, je puisse mourir entre vos bras, et expirer en prononçant les noms de Jésus, Marie, Joseph. Ainsi soit-il. Résolution. – Je m’appliquerai à imiter la Très Sainte Vierge dans toutes mes actions. Sainte Mère de Dieu, priez pour nous. "Mois de Marie pour tous", par M.A.G. Approbation + Flavien, Evêque de Bayeux et Lisieux, le 13 octobre 1874. Imprimatur Brugis, 23a Februarii 1932. Jos. Van der Meersch vic. gen. |
Salve Mater misericordiae, Mater Dei et Mater veniae, Mater spei et Mater gratiae, Mater plena Sanctae Letitiae, O Maria ! Salve decus humani generis. Salve Virgo dignior ceteris, quae virgines omnes transgrederis et altius sedes in superis. O Maria ! Salve Mater... Salve felix Virgo puerpera: Nam qui sedet in Patris dextera, Caelum regens, terram et aethera, Intra tua se clasit viscera. O Maria ! Salve Mater... Esto, Mater, nostrum solatium: Nostrum esto, tu Virgo, guadium, et nos tandem post hoc exsilium, Laetos juge choris caelestium. O Maria ! Salve Mater... |