Au fil des jours ... en 2017





Dimanche 1er janvier 2017

Octave de la Nativité de Notre Seigneur

Ecole de Giovanni Bellini, La Circoncision

Ecole de Giovanni Bellini, La Circoncision
Musée du Petit Palais, Avignon (France)

Commentaire de l'Evangile du dimanche

Au nouveau calendrier : Sainte Marie, Mère de Dieu



Intention de prière du pape pour le mois de janvier 2017

Les chrétiens au service des défis de l’humanité :
Pour tous les chrétiens afin que, fidèles à l’enseignement du Seigneur, ils s’engagent par la prière et la charité, à rétablir la pleine communion ecclésiale et collaborent pour relever les défis actuels de l’humanité.

A noter qu'en 2017, le Pape François ne proposera qu’une seule intention de prière par mois à l’avance – au lieu de deux – mais il en donnera une deuxième au dernier moment, chaque premier dimanche du mois au cours de l'Angelus qu’il préside place Saint-Pierre.
Le P. Frédéric Fornos, directeur international du Réseau mondial de prière du Pape, « Prier au cœur du monde », a expliqué sur son compte Twitter le 30 décembre que cette deuxième intention sera « en lien avec l’actualité du monde et de l’Eglise ».

Source : Prier au cœur du monde.



50e Journée mondiale de prière pour la paix

Rappel du Message du Pape François :
« La non-violence : style d’une politique pour la paix »


Texte intégral en français sur notre blog
(rendu public le 12 décembre dernier)



10h00, Basilique Saint-Pierre : Sainte Messe célébrée par le Pape François

Retransmission en direct sur KTO

Livret de la célébration

Texte intégral de l'homélie traduite en français sur le site internet du Vatican.

-> A propos de cette homélie du Pape François : des remarques à lire sur notre blog.



« Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. » (Jn 14,27)

« Vous dites que c'est votre paix : d'abord, afin que la reconnaissant à ses vrais caractères, on l'estime à son juste prix, et qu'on ne la confonde point avec d'autres ; car il y en a une autre, ô Jésus, celle que vous indiquez en disant : « Je ne vous donne pas ma paix comme le monde donne la sienne ». Ma paix est élevée et attire toujours en haut, celle du monde est basse et fait toujours descendre. Ma paix est pure ; celle du monde ne l'est point et pousse aux choses honteuses. Ma paix délivre ; celle du monde rend esclave ; ma paix est vraie et profonde, celle du monde n'est qu'à la surface et elle trompe ceux qu'elle a séduits ; ma paix trempe fortement les âmes et les rend vigoureuses, celle du monde les amollit. Ma paix est lumineuse ; elle ouvre l'oeil de l'intelligence et augmente la portée de son regard ; celle du monde n'est qu'un nuage précurseur de la nuit ; elle tue la foi, obscurcit la raison, et fausse la conscience. Ma paix fait que l'âme résiste à tout, celle du monde fait qu'elle cède à peu près toujours. Ma paix dilate en Dieu, celle du monde fait que l'homme se resserre, s'étiole et devient son Dieu à lui-même. Ma paix enfin sauve l'âme, celle du monde la perd.

Il est bien vrai, ma paix est attaquée, et plus que celle du monde ; elle est niée, calomniée et persécutée. On ne la garde qu'en la défendant, surtout contre le monde qui la hait, la combat et voudrait l'abolir. Mes pacifiques à moi sont forcément des victorieux ; ceux du monde sont vaincus, même quand ils triomphent ; cependant on dirait que souvent ils triomphent. Ils sont flattés, caressés, exaltés ; les miens sont honnis. Ma paix et la sienne sont donc très différentes, pour mieux dire elles sont toutes contraires ; c'est pourquoi je ne donne point ma paix comme le monde donne la sienne. Je donne ma paix en disant toute la vérité ; le monde donne la sienne en dérobant la vérité sous des amas de mensonges. Je donne ma paix en montrant ici-bas ma croix, là haut le ciel et l'éternité ; le monde donne la sienne en se taisant sur l'éternité, en ne parlant que de la vie présente et en traitant ma croix comme une folie, un scandale, quelque chose enfin d'exécrable et qu'il faut détruire à tout prix.

Je vous préviens donc tous, afin que vous ne vous mépreniez ni sur moi, ni sur mes promesses, ni sur mes dons, ni sur mes voies, ni sur le sort qui vous attend en ce monde et en l'autre. C'est ma paix à moi que je vous donne. Votre destin ici-bas doit être mon destin ; le disciple sera traité comme l'a été le Maître ; la loi qui régit le chef régira aussi tous les membres. Mais vous savez qui je suis et vous verrez bientôt où ma Passion me mène. « Que votre coeur ne se trouble donc point » ; fermez-le à la crainte. Le monde vous pressurera, vous tourmentera, vous tuera ; restez en paix, gardez ma paix : « J'ai vaincu le monde », et « là où je vais être, vous y serez aussi avec moi » ; et alors, où sera le monde, et que sera devenue sa fausse paix ? »

Mgr Charles Gay (1814-1891), Elévations sur la vie et la doctrine de Notre-Seigneur Jésus-Christ, Tome II (Soixante-seizième élévation), Oudin Frères, Poitiers - Paris, 1879.




Angelus de ce dimanche 1er janvier 2017


À l’occasion de ce premier Angélus de l’année, devant 50 000 fidèles rassemblés Place Saint-Pierre, le Pape est revenu sur la signification de cette fête de Sainte Marie Mère de Dieu, qui symbolise le lien de la Vierge Marie avec toute la grande famille formée par le Peuple de Dieu.

La Mère de Jésus est « associée intimement » à la mission de son Fils, a rappelé le Pape, et comme le raconte l’Évangile de ce jour, elle assume cette responsabilité avec discrétion, elle « conserve et médite, elle scrute et approfondit ». « Silencieuse et attentive, elle cherche à comprendre ce que Dieu lui demande, jour après jour », a rappelé le Saint-Père.

Dans la visite des bergers à la crèche, en les observant rendre gloire à Dieu à la vue de l’Enfant-Jésus, elle y discerne « le mouvement de salut qui jaillira de l’œuvre du Christ », et elle s’y adapte, prête à répondre à toute demande du Seigneur, a expliqué le Pape, qui a prononcé cette prière de remerciement :

« Merci, ô Sainte Mère du Fils de Dieu, Jésus, Sainte Mère de Dieu !
Merci pour ton humilité qui a attiré le regard de Dieu ;
Merci pour la foi avec laquelle tu as accueilli sa Parole ;
Merci pour le courage avec lequel tu as dit « Me voici » ;
Oubliée de toi-même, fascinée par l’Amour Saint, faite tout en un avec son espérance ;
Merci, ô Sainte Mère de Dieu,
Prie pour nous, pèlerins du temps,
Aide-nous à cheminer sur la voie de la paix,
Amen. »

Reprenant la parole après l’Angélus, le Pape a rappelé que « l’année sera bonne dans la mesure où chacun de nous, avec l’aide de Dieu, cherchera à faire le bien, jour après jour. Ainsi se construit la paix, en disant non, avec les faits, à la haine et à la violence, et oui à la fraternité et à la réconciliation ».

L’année a toutefois commencé tragiquement à Istanbul, en Turquie, où une quarantaine de personnes ont été tuées lors d'un attentat dans une discothèque où de nombreux Stambouliotes et touristes fêtaient le passage à la nouvelle année. « Malheureusement, la violence a frappé aussi dans cette nuit de vœux et d’espérance. Endolori, j’exprime ma proximité pour le peuple turc, je prie pour les nombreuses victimes et pour les blessés, et pour toute la Nation en deuil, et je demande au Seigneur de soutenir tous les hommes de bonne volonté qui remontent courageusement leurs manches pour affronter la plaie du terrorisme et cette tache de sang qui entoure le monde avec une ombre de peur et de désarroi. »

Le Pape a par ailleurs remercié le Président de la République italienne Sergio Mattarella pour ses vœux du Nouvel An, et il a apporté ses remerciements à tous les groupes qui ont organisé des marches ou des rassemblements sur le thème de la paix à l’occasion de cette journée du 1er janvier, notamment la communauté de Sant’Egidio.

« Je souhaite à tous une année de paix dans la grâce du Seigneur, et avec la protection maternelle de Marie, Mère de Dieu », a conclu le Saint-Père.

Source : Radio Vatican (CV).

Texte intégral des paroles du Pape avant et après l'Angelus (sur Zenit.org).





Hymne des Laudes : A solis ortus cárdine

A solis ortus cárdine
Ad usque terræ límitem,
Christum canámus Príncipem,
Natum María Vírgine.

Beátus auctor sæculi
Servíle corpus índuit :
Ut carne carnem líberans,
Ne pérderet quos cóndidit.

Castæ Paréntis víscera
Cæléstis intrat grátia :
Venter Puéllæ báiulat
Secréta, quæ non nóverat.

Domus pudíci péctoris
Templum repénte fit Dei :
Intácta nésciens virum,
Concépit alvo Fílium.

Enítitur puérpera,
Quem Gábriel prædíxerat,
Quem ventre Matris géstiens,
Baptísta clausum sénserat.

Fœno iacére pértulit :
Præsépe non abhórruit :
Et lacte módico pastus est,
Per quem nec ales ésurit.

Gaudet chorus cæléstium,
Et Angeli canunt Deo ;
Palámque fit pastóribus
Pastor, Creátor ómnium.

Iesu tibi sit glória,
Qui natus es de Vírgine,
Cum Patre et almo Spíritu,
In sempitérna sæcula. Amen.
Le bienheureux Auteur du monde
revêt un corps d’esclave,
afin que, délivrant la chair par la chair,
il sauve de leur perte, ceux qu’il a créés.

Du point où le soleil se lève
jusqu’aux limites de ta terre,
chantons le Christ Roi,
né de la Vierge Marie.

Au sein d’une chaste Mère
descend la grâce céleste,
les flancs d’une Vierge portent
un mystère qu’elle ne connaissait pas.

La demeure d’un sein pudique
devient soudain le temple de Dieu ;
la Vierge, intacte et toujours pure,
conçoit un Fils dans ses entrailles.

Cette jeune mère enfante
celui qu’annonça Gabriel ;
celui dont Jean, captif encore au sein maternel,
reconnut la présence.

Il a souffert de reposer sur du foin ;
il n’a pas eu horreur de la crèche ;
il s’est nourri d’un peu de lait,
lui qui rassasie jusqu’au petit oiseau.

Le chœur des Esprits célestes se réjouit,
et les Anges chantent à Dieu ;
il se manifeste aux bergers,
le Pasteur, le Créateur de tous.

Gloire soit à vous, ô Jésus !
qui êtes né de la Vierge :
gloire au Père et à l’Esprit-Saint,
dans les siècles éternels. Ainsi soit-il.



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